L'épidémie de choléra qui s'est déclarée en juillet dans la région de Maradi (sud du Niger), avant de s'étendre à celles de Dosso, Tahoua et Zinder, a fait 55 morts sur 2.752 cas enregistrés, selon un nouveau bilan publié jeudi par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) à Niamey. Le dernier bilan établi le 26 août dernier faisait état de 37 décès confirmés sur 2.013 cas. Sur les 2.752 cas enregistrés à ce jour, 2.714 (98%) se trouvent dans la seule région de Maradi, proche de la frontière avec le Nigeria, dont 55,6% touchent des femmes. Le taux de létalité est de 2%, a-t-on ajouté de même source en précisant que la coordination de la riposte est assurée par la direction régionale de la santé publique de Maradi, avec l'appui de partenaires humanitaires. Pour rappel, le choléra est une maladie bactérienne provoquant des graves diarrhées et qui se transmet à travers l'eau. Il est apparu pour la première fois au Niger en 1971. Depuis 1990, la tendance générale montre une augmentation annuelle de la fréquence et de la taille des épidémies. Entre 1994 et 2016, on a signalé 23 740 cas avec 1 064 décès, soit un taux de létalité élevé de 4,5%, selon les statistiques officielles. Pour le ministre nigérien de la Santé, Idi Illiassou Maïnassara, «il s'agit d'une épidémie importée, parce que près que 90% des cas viennent du grand voisin, le Nigeria». Des experts avaient très tôt exprimé des inquiétudes quant à une flambée de cette maladie très contagieuse en raison des inondations liées à de fortes pluies dans la zone touchée.