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Le hold-up de trop
DES MILLIONS D'EUROS SONT SAISIS ANNUELLEMENT À NOS FRONTIÈRES
Publié dans L'Expression le 21 - 10 - 2018

Un tel phénomène prend des dimensions inquiétantes ces derniers jours
Ce sont des réseaux organisés agissant, tout comme le sont les réseaux de trafic de drogue, à partir du Maroc.
C'est l'alerte. Le mot d'ordre est donné: la fouille, à la fois systématique et minutieuse, est ordonnée contre toute personne suspecte. Dans les aéroports et les ports, les policiers et les douaniers sont sur le qui-vive en permanence. Ils sévissent implacablement dans le cadre de la lutte contre les transferts illégaux de devises. Il n'est un secret pour personne: un tel phénomène prend des dimensions inquiétantes ces derniers jours. À Oran, tout comme ailleurs, les saisies battent des records. Plus de 150.000 euros ont été saisis au niveau de l'aéroport Ahmed Ben Bella en l'espace de moins d'une semaine.
Les mis en cause sont des voyageurs, algériens et turcs, devant rallier le sol turc.
Le nouveau mode de pilotage
Le premier coup porte le sceau du transfert illégal d'une somme de100.000 euros. Il a été opéré par un Turc. La deuxième affaire implique un ressortissant franco-algérien interpellé alors qu'il était en possession de pas moins de 6400 euros. Et ce n'est pas tout. Un autre passeur de devises, devant se rendre à Istanbul, a été intercepté, avant-hier, avec en sa possession 43.300 euros qu'il a soigneusement dissimulés dans ses bagages. Le mois d'août passé a été marqué par des coups de filet menés dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de devises. Les services de police et des douanes ont réussi à déjouer plusieurs tentatives de transfert d'importantes sommes d'argent vers l'étranger. La facture a été arrêtée à 3 millions d'euros.
Les services douaniers de Tébessa ont mis en échec une tentative de transfert illicite de 2,2 millions d'euros vers la Tunisie. Ce sont, selon des sources bien introduites, des réseaux organisés agissant, tout comme le sont les réseaux de trafic de drogue, à partir du Maroc.
Les transporteurs de ces fonds sont des «pilotes» aguerris dans la conduite d'opérations baptisées au nom des «Go fast». Ce sont de jeunes conducteurs, spécialisés dans le transport illégal de devises, par voie terrestre, notamment les routes vers la Tunisie.
D'autres aventuriers, spécialisés dans la dissimulation transportant d'importantes sommes en prenant des vols réguliers vers l'Espagne et la Turquie sous le fallacieux prétexte du tourisme grâce à l'implication de certaines agences de tourisme spécialisées dans les voyages organisés. Les enquêteurs ont été affirmatifs dans leurs rapports en révélant l'implication de certaines agences de voyages dans le transfert illicite de devises, en engageant de faux touristes les chargeant d'acheminer de petites sommes, notamment durant la saison estivale.
Le renforcement du dispositif sécuritaire au niveau des aéroports, ports et postes frontaliers a permis de déjouer plusieurs tentatives de transferts illicites de devises vers l'étranger. Selon un rapport de la division régionale du centre des douanes algériennes, une moyenne de 800.000 euros est saisie annuellement au niveau de l'aéroport d'Alger d'où le renforcement, ces derniers jours, du dispositif de surveillance et de vigilance.
L'importation et le blanchiment d'argent
Les vols vers la Turquie sont mis sous haute surveillance. Tout voyageur suspect est illico presto soumis à une fouille minutieuse, aussi bien par les éléments de la police des frontières que par les douaniers en place.
Le dispositif, mis en place au début de la saison estivale au niveau des aéroports internationaux, est toujours en vigueur, d'oû d'ailleurs les saisies en série ces derniers jours d'importantes sommes de devises.
Les douaniers et les policiers agissent en application des textes réglementaires leur accordant le quitus pour intervenir. «La multiplication des tentatives de transferts illicites de devises vers la Turquie, la France, Dubai, la Belgique et l'Espagne oblige», dira un douanier expliquant que «de telles fouilles rentrent dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d'argent». Ces transferts illicites ont pris une ampleur inquiétante.
La loi est explicite
Le commerce extérieur n'est pas indemne des soupçons si l'on prend en ligne de compte le coût à la valeur réelle du produit importé et la facture faussement déclarée. «Celle-ci est de 30% de plus, soit le montant exact des transferts organisés chaque année», avance-t-on.
Le taux d'une telle délinquance est très élevé. Du temps du défunt Bekhti Belaïb, l'on avait relevé 24.000 infractions représentant 40 milliards de dinars de chiffre d'affaires dissimulés.
Les voyageurs sont soumis à l'obligation de déclarer auprès du bureau des douanes, à l'entrée et à la sortie du territoire national, les billets de banque et/ou tout instrument négociable, libellés en monnaies étrangères librement convertibles. «Qu'ils soient destinés à l'importation ou bien à l'exportation pour un montant égal ou supérieur à l'équivalent de 1000 euros, la déclaration est obligatoire», stipule l'article 3 du règlement 16-02 de la Banque d'Algérie. Un formulaire de déclaration, à viser par le bureau des douanes est remis au voyageur.
La formalité est, d'ailleurs, toute simple, au lieu de verser dans l'interdit en apportant, par voie de conséquence un coup fatal à l'économie nationale. D'autant plus que l'Algérie est, sur le plan économique, dans le besoin extrême de sauver son économie en faisant face à un tel phénomène vu la chute brutale des cours du pétrole.
Les voyageurs ne résidant pas en Algérie peuvent facilement se soumettre à la réglementation en transférant les billets de banque de devises importés et non utilisés dans le pays. Il leur suffit de présenter le formulaire visé de déclaration d'importation au bureau des douanes.
Le seuil maximal des devises autorisé par voyage est fixé à 7500 euros prélevés d'un compte devises domicilié en Algérie.
Toute transgression de cette réglementation est passible de lourdes sanctions allant de 2 à 7 ans d'emprisonnement, de la confiscation du corps du délit, de la confiscation des moyens de transport utilisés pour la fraude et d'une amende doublée à la somme sur laquelle a porté l'infraction ou la tentative d'infraction.


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