«On attend la loi de finances 2006 pour prendre connaissance du budget qui nous sera alloué.» La date du lancement de la chaîne en tamazight sera connue au cours du premier trimestre de l'année prochaine. C'est ce qu'a annoncé le directeur général de l'Entv, M.Hamraoui Habib Chawki, hier lors d'une conférence de presse animée au siège de la Télévision. Pour l'instant «on attend la loi de finances 2006 pour prendre connaissance du budget qui nous sera alloué. A partir de ce moment, on peut fixer une date pour le lancement et de la chaîne TV en tamazight et des autres chaînes de télévision», a indiqué le directeur de l'Entv. M.Habib Chawki a ajouté que quelque 1500 oeuvres télévisuelles doivent être doublées en cette langue nationale. Cela nécessite une enveloppe estimée à 300 millions de dinars. Toutefois, le directeur général de l'Entv estime que l'intérêt accordé à la langue amazighe va grandissant. Se voulant plus convaincant, le conférencier rappelle le lancement, avant-hier, d'un JT en tergui. «Nous essayons d'être à la hauteur de la mission qu'on nous a confiée», a déclaré M.Habib Chawki qui a annoncé par ailleurs la création d'une nouvelle chaîne de télévision maghrébine. Cette dernière sera lancée en collaboration avec les Marocains et les Tunisiens. Revenant sur les programme, diffusés tout au long du mois de carême, le conférencier a dressé un tableau positif. «Je suis satisfait malgré les quelques lacunes constatées çà et là. Mais j'estime que nous avançons toujours.» Justement à propos de ces lacunes, d'aucuns ont été déçus par la diffusion de certaines séries qui n'ont pas du tout été du goût des téléspectateurs. On cite, à titre d'exemple la série Babor Dzaïr dont la réalisation a été confiée à Merzak Allouache. Selon des rumeurs qui ont beaucoup circulé d'ailleurs, ce film a coûté la bagatelle de 26 milliards de centimes. «Faux!», rétorqua le directeur général de l'Entv. «Ce sont des rumeurs et ça n'a rien de vrai. Et ceux qui veulent critiquer le film ils n'ont qu'à le faire objectivement tout en respectant les règles de la critique cinématographique.» «Babor Dzaïr, poursuit le conférencier, n'a coûté ni 26 milliards ni 30 ni même 40 milliards. Ce film a coûté 92 millions de dinars.» Cette conférence de presse a été l'occasion aussi pour Hamraoui Habib Chawki de dévoiler le coût des autres séries qui ont été diffusées au cours de ce mois de Ramadan. Ainsi, Nass M'lah City a coûté 60 millions de dinars, Djoha 30 millions; El Badra a coûté quant à lui 2,5 millions de dinars. Le coût d'une douzaine de séries s'est élevé à 302 millions de dinars. Concernant les recettes publicitaires engrangées pendant ce mois sacré, le conférencier a avancé le chiffre de 450 millions de dinars. Concernant la grille des programmes de la saison télévisuelle 2005-2006, le conférencier a indiqué que de nouvelles émissions seront introduites dès le lancement de cette grille. Lequel lancement sera entamé après la fête de l'Aïd El Fitr. Comparativement à la précédente saison télévisuelle, la présente est annoncée tardivement, car elle a été tout simplement reportée. «Ce report de l'application de ce programme, indique le DG de l'Entv, est motivé pour deux raisons essentielles: la première en est le référendum sur la paix et la réconciliation nationale et la seconde, le mois de Ramadan. Ce qui a fait que nous avons été pressés par le temps et donc nous devions nous consacrer beaucoup plus à ces deux rendez-vous.» Par ailleurs, M.Habib Chawki a indiqué que certains programmes ont été annulés et d'autres maintenus. Il a déclaré en outre que l'émission Akher Kalima sera diffusée une fois par semaine. Tandis que les deux autres émissions qui ont été annoncées l'année dernière, Pop Star et Star Academy, «nous n'avons pas pu les lancer par manque de budget».