L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses 11 alliés dont la Russie, ont décidé de baisser leur production de 1,2 million de barils par jour à partir du 1er janvier. C'est le prix à payer pour faire remonter les cours de l'or noir. Le baril de Brent qui culminait au-dessus des 85 dollars au début du mois d'octobre s'étaient effondrés pour se retrouver autour des 50 dollars. Avant qu'il ne reprenne quelques couleurs sous l'impulsion de la réduction de la production des pays Opep-non Opep décidée le 8 décembre dernier. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses 11 alliés dont la Russie ont décidé de retirer du marché 1,2 million de barils par jour à partir du 1er janvier. L'Algérie a pour sa part réduit son offre de près de 25 000 barils par jour. «L'Algérie a réduit sa production de pétrole dans une fourchette oscillant entre 24 000 et 25 000 barils par jour au 1er janvier 2019 dans le cadre de l'accord Opep-non Opep signé en décembre dernier», a annoncé hier le vice-président de l'exploration et de la production de Sonatrach, Salah Mekmouche. «Avant la mise en oeuvre de cet accord, la production de l'Algérie était de 1,08 million de barils par jour», a précisé le responsable de la compagnie nationale des hydrocarbures. Il est prévu, dans le cadre de l'accord conclu le mois dernier, que les membres de l'Opep doivent baisser leur production de 800 000 barils par jour contre 400 000 barils par jour pour leurs alliés non membres du cartel. L'Arabie saoudite a pour sa part annoncée qu'elle allait réduire en janvier ses exportations de pétrole de 10% par rapport à novembre afin de stabiliser les prix, avait indiqué le 9 janvier son ministre de l'Energie. «Le royaume, premier exportateur mondial de pétrole, réduira ses exportations de 800 000 barils par jour à 7,2 millions en janvier contre 8 millions bpj en novembre,» a précisé Khalid al-Falih. Une réduction supplémentaire de 100 000 barils par jour est prévue pour le mois de février. Quarante-huit heures plus tard, le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak indiquait que la Russie a commencé à réduire davantage sa production de pétrole. Son niveau de réduction pourrait atteindre 50 000 barils par jour d'ici la fin janvier. Des initiatives qui doivent pousser le marché à une réaction plus énergique pour que la tendance baissière soit inversée. Les cours de l'or noir ont effectivement aligné 10 séances de hausse consécutives dont sept depuis le début de la nouvelle année avant de demander à souffler. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence pour le pétrole algérien, a clôturé la semaine qui s'est achevée vendredi dernier au-dessus des 60 dollars. Le prix du panier de 14 pétroles bruts, qui sert de référence à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a atteint la barre de 60 dollars le baril vendredi, contre 59,46 dollars la veille (jeudi), a indiqué l'Opep dans un communiqué publié hier sur son site Web. Un niveau qui ne satisfait pas les «25». L'Arabie saoudite, qui veut un baril à au moins 80 dollars demeure optimiste. «Si nous regardons au-delà des données hebdomadaires et du comportement des spéculateurs, je reste convaincu que nous sommes sur la bonne voie et que le marché du pétrole va rapidement retrouver son équilibre», a déclaré dimanche le ministre saoudien de l'Energie lors d'une conférence sur le pétrole qui s'est tenue à Abou Dhabi. Que se passera-t-il dans le cas contraire? «Si nous trouvons qu'il reste encore beaucoup à faire, nous le ferons à l'unisson avec nos partenaires de l'Opep et les autres pays, où la collaboration est également essentielle», a ajouté Khalid al-Falih. Un message qui indique que la guerre des prix sera impitoyable...