En prévision de la prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) prévue le 25 mai à Vienne, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, se rend aujourd'hui à Baghdad (Irak) apprend-on hier auprès du ministère de l'Energie. Lors de cette visite de deux jours, M. Boutarfa s'entretiendra avec son homologue irakien, Jabber al-Luaibi, et ce, en préparation de la réunion ministérielle de l'Opep, précise la même source. Pour rappel, les membres de l'Opep devraient décider, lors de leur réunion dans la capitale autrichienne, ou de la prolongation de six (6) mois ou du gel de la durée de la baisse de la production de pétrole, mesure entrée en vigueur le 1er janvier dernier. Face à la chute des prix du brut depuis mi-2014, l'Opep et des pays producteurs hors Opep avaient convenu, en décembre 2016 à Vienne, d'un accord pour agir ensemble en réduisant leur production d`un total avoisinant 1,8 mbj à partir de janvier 2017 à raison de 1,2 mbj par l'Opep et 600.000 bj par onze pays hors-Opep (Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, Guinée équatoriale, Kazakhstan, Malaisie, Mexique, Oman, Russie, Soudan et Sud Soudan). Récemment, M. Boutarfa avait indiqué que l'Algérie était favorable pour prolonger la durée de la baisse de la production du pétrole, une position partagée par plusieurs pays membres de l'Opep comme l'Arabie Saoudite et le Venezuela, ainsi que par des pays non membres telle la Russie. Pour sa part, le ministre saoudien de l'Energie, Khalid Al-Falih, avait déclaré lundi dernier qu'il s'attendait à une extension de l'accord de réduction de la production de l'Opep au second semestre 2017 et peut-être au-delà. Quant à lui, le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, avait soutenu que son pays était favorable à la reconduction de l'accord de limitation de la production de brut, estimant que la reconduction de l'accord en vigueur sera "plus efficace" en matière de rééquilibrage du marché face à hausse de la demande attendue. Les marchés pétroliers ont réagi positivement à l'optimisme des grands producteurs du pétrole, entraînant une légère hausse des prix du baril, mais la production du pétrole de schiste américain, en croissance continue, maintient la pression sur les cours actuels. Mardi, le baril de Brent de la mer du Nord valait à la mi-journée 49,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, alors que le baril de "light sweet crude" (WTI) pour s'échangeait à 46,44 dollars.