Le bras de fer entre la Fédération algérienne de football et son homologue française, ainsi que les staffs techniques des deux sélections au sujet du joueur de l'Olympique Lyonnais, Houssam Aouar, ne fait que commencer. Le sélectionneur des Verts, Djamel Belmadi, veut bien que le milieu de terrain de l'OL accepte de revêtir le maillot national. Au même moment, l'on tente une certaine pression du côté français pour que ce même joueur choisisse les Bleus. Cela rappelle bien l'affaire Nabil Fékir, pensionnaire du même club. Belmadi a saisi l'occasion de sa mission pour faire le tour du continent européen afin de discuter avec certains joueurs qu'il a cochés sur son calepin, pour rencontrer le joueur en question et prendre langue «officieusement» avec lui. Il veut éviter la pression «Officieusement», car du côté du camp du joueur l'on veut agir en toute discrétion pour éviter toute future pression locale sur sa personne et donc une «influence certaine». On évoquait d'ailleurs, depuis longtemps, une future rencontre entre Belmadi et Aouar à Lyon et c'est finalement à Paris qu'elle est déroulée jeudi dernier. Mieux encore, celle-ci s'est tenue en présence, du côté algérien, du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheïreddine Zetchi alors que du côté du joueur Aouar, il y avait la présence de la famille ainsi que des conseillers du jeune joueur de l'Olympique Lyonnais. Ainsi, Belmadi a tenté de convaincre le jeune Aouar (21 ans) d'endosser le maillot de l'Algérie. Pour ce faire, avec le soutien du président de la FAF et donc du premier responsable de la FAF, le joueur a été mis au courant des projets de l'instance fédérale algérienne et des objectifs à court, moyen et long terme de l'Equipe nationale, à commencer par ceux de la prochaine CAN-2019 en Egypte, puis les éliminatoires de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Et là, le joueur franco-algérien a insisté sur son attachement à l'Algérie et à son drapeau, mais sans renier pour autant la France, son «pays de naissance». Les explications et arguments du joueur montrent qu'il «hésite» bien à prendre une décision claire car là, sur le plan «pratique», il n'a vraiment pas pris de décision. Non concerné par la CAN-2019? Cette attitude ne peut même pas être assimilée à une «neutralité», car un jour ou l'autre, une décision doit être prise par le joueur, en compagnie de son entourage et de ses conseillers. Alors, la meilleure solution est que la décision soit prise dès aujourd'hui, d'autant que la première échéance, très importante de l'Algérie, est la CAN qui est prévue au mois de juin prochain et là, le temps presse. D'autre part, il ne faut pas oublier aussi, qu'en réalité, le joueur pourrait avoir peur d'annoncer dès maintenant son choix pour l'Algérie, si tel était le cas de son idée principale, car cela pourrait lui coûter tout simplement sa place de titulaire au sein de l'Olympique Lyonnais. L'argument imparable est tout trouvé de «tradition», du côté des techniciens français, car l'on ne peut compter sur un joueur qui risque de s'absenter souvent, pour cause de sélection nationale algérienne. Or, cet argument n'est pas du tout valable, dans la mesure où les dates FIFA sont là et qu'elles comptent autant pour les sélec tions africaines qu'européennes,voire mondiales. Quelle que soit la nationalité du pays avec lequel un joueur pourrait jouer, il serait bel et bien absent lors des dates FIFA, soit lorsqu'il s'agit des matchs officiels. Ce qui est valable par exemple pour les joueurs algériens est autant valable pour les joueurs français, lorsqu'on évoque la sélection algérienne et les Bleus...