Auteur de son sixième but de la saison, lundi au Havre (2-2), le milieu de terrain algérien du FC Metz, Farid Boulaya, s'avère être l'un des éléments essentiels du dispositif messin. Lundi dernier, d'un subtil extérieur du pied, Farid Boulaya a relancé son équipe, alors menée (2-0) sur la pelouse du Havre. La 6e réalisation du milieu algérien cette saison, en 26 matches (22 titularisations), soit seulement une de moins que son meilleur total réalisé en 2015-2016 sous les couleurs de Clermont. À ces buts, il convient, bien entendu, d'ajouter cinq passes décisives. Parfois critiqué pour son manque de régularité, le natif de Vitrolles affiche donc un bilan comptable positif. «Il réalise sans aucun doute la meilleure saison de sa carrière», tranche Vincent Hognon, l'entraîneur adjoint messin. «Pour n'importe quel joueur offensif, c'est très important d'être décisif», souligne, quant à lui, l'ancien joueur d'Istres, Bastia ou Gérone. «On doit marquer et faire marquer avec toujours un seul objectif en tête: faire gagner son équipe!», autrement dit, mettre son talent individuel au service de l'équipe. Du coup, sur combien de buts signés Farid Boulaya, le FC Metz peut-il encore compter d'ici à la fin de la saison? «Mon objectif est d'atteindre au moins la barre de 10», lâche-t-il avec un large sourire. «J'espère aussi en marquer un peu plus à domicile...» En effet, jusqu'ici, l'intéressé n'a frappé qu'une seule fois à Saint-Symphorien: face à Orléans (5-1), lors la 2e journée, le milieu messin avait allumé la première mèche, laissant ensuite le soin à Habib Diallo d'alimenter le feu d'artifice. Buteur à Clermont (2-3), à Sochaux (1-2), à Valenciennes (0-2), à Orléans (0-1) et donc au Havre (2-2), Farid Boulaya avoue une petite préférence pour son bijou inscrit au stade Bonal, en octobre dernier. «Celui à Clermont (un coup franc en pleine lucarne) est sans doute celui qui m'a procuré le plus d'émotion car c'est à la fin de la rencontre, alors que le score était de 2-2, et que ça nous a permis de gagner un match dans lequel on était très mal embarqué», explique-t-il. «Mais le plus beau (côté droit, il repique dans l'axe et trompe le gardien d'une lourde frappe au premier poteau), oui, c'est celui que je marque à Sochaux», formation qui s'invite, aujourd'hui, au stade Saint-Symphorien. «On veut bonifier le point mérité obtenu au Havre», souligne le joueur de 26 ans. Vincent Hognon sait qu'il peut compter sur son milieu de terrain, un joueur qui «travaille beaucoup, ce qui est toujours très appréciable pour un entraîneur». «C'est vrai que par moments, à l'intérieur d'un même match ou sur des séquences de deux-trois rencontres, Farid a tendance à être irrégulier», note également l'adjoint de Frédéric Antonetti. «J'en suis conscient», assure l'intéressé. «C'est un problème que je tente de régler car, vraiment, je ne triche jamais et j'essaye, à chaque match, d'être le meilleur possible. En ce moment, ça va mieux, j'espère que ça va continuer.» D'autant que, comme le souligne Vincent Hognon, Farid Boulaya «est capable de faire la différence à n'importe quel moment...».