Arrivé en Moselle lorsque le FC Metz touchait le fond en Ligue 1 la saison dernière, le milieu de terrain algérien a su se montrer patient avant de prendre sa chance au sein de la formation grenat. Pari payant: il en est aujourd'hui un élément essentiel. L'ancien clermontois revient sur sa première moitié de championnat réussie, quelques jours avant d'affronter son ancienne écurie à domicile. Le passage de Farid Boulaya sous le maillot messin s'est soudainement assombri un soir de février 2018 à Saint-Symphorien, alors que son club disputait une place pour les quarts de finale de Coupe de France face au Stade Malherbe de Caen. Devant le portier normand Brice Samba, le tout récent milieu du FC Metz s'attirait les foudres du public lorrain en se sabordant d'une panenka mal négociée. Point d'orgue d'une terne demi-saison pour le natif de Vitrolles, débarqué en Lorraine après deux saisons blanches minées par des blessures à gogo. Oubliés déjà les pépins physiques qui l'ont privé de temps de jeu ces dernières années, notamment lors de son passage spectral à Gérone en Espagne il y a deux ans. «Cette saison, j'ai pu faire une préparation complète avec le groupe. Ça a bien démarré», se satisfait un international fennec, titulaire à 16 reprises en Ligue 2 cette saison. Une régularité rare chez le joueur passé pro sous le maillot istréen en 2012, seulement auteur d'une saison complète à Clermont lors de l'exercice 2015-2016 (32 matchs). «J'ai toujours eu ce truc là, d'être irrégulier», relève Boulaya, qui promet de «travailler pour que ça paie en deuxième partie de saison». Pour le joueur de 25 ans, 2019 a en tout cas commencé sous les mêmes auspices que la fin d'année 2018. Buteur à Valenciennes pour la dernière des Grenats (2-0) avant la trêve hivernale, il a remis le couvert lors de la première sortie des Grenats en championnat depuis le passage au Nouvel An. À Orléans, il a offert la victoire à ses partenaires sur la plus petite des marges, allant inscrire son cinquième but depuis l'ouverture de l'exercice. À 19 journées du terme, le Vitrollais n'est plus qu'à deux petites unités de son meilleur total (7) enregistré à Istres. «Je suis plutôt dans un bon ratio sur cette première partie de saison. J'espère en mettre le double», table le deuxième meilleur scoreur messin, ex-æquo avec Ibrahima Niane. Une entame de championnat remarquée pour ce revanchard, qui admet vivre «l'année du renouveau». Très vite devenu un élément important depuis l'intronisation de Frédéric Antonetti au poste d'entraîneur de l'équipe première, le Fennec souligne une entente harmonieuse avec l'ancien coach du LOSC. «Il nous parle, nous fait beaucoup travailler. Il y est pour beaucoup dans ce qu'on a réussi à faire depuis le début de saison.»