Le prix Nobel de la paix a été attribué, hier, au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, artisan d'une réconciliation spectaculaire entre son pays et l'Erythrée voisine. M. Abiy est récompensé «pour ses efforts en vue d'arriver à la paix et en faveur de la coopération internationale, en particulier pour son initiative déterminante visant à résoudre le conflit frontalier avec l'Erythrée», a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen. Le prix vise également à «reconnaître tous les acteurs œuvrant à la paix et la réconciliation en Ethiopie et dans les régions d'Afrique de l'Est et du Nord-Est», a-t-elle ajouté. Le comité norvégien souligne en particulier le rôle du président érythréen Issaias Afeworki. «La paix ne découle pas des actions d'un seul acteur. Lorsque le Premier ministre Abiy a tendu sa main, le président Afwerki l'a saisie et a contribué à formaliser le processus de paix entre les deux pays», indique-t-il. Pas moins de 301 personnalités et organisations étaient en lice cette année. Après le prix de la paix, le seul décerné à Oslo, celui d'économie donnera lundi à Stockholm le clap de fin à la saison Nobel.