Cette rencontre est destinée à sensibiliser les entreprises et capitaines d'industrie algériens. Les salons biennaux, «Costruire-Edil Levante» et «Agrilevante», devant se tenir simultanément du 25 au 28 mai 2006 dans la ville de Bari sur l'Adriatique, ont été présentés hier, à l'hôtel Hilton, par l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE), aux hommes d'affaires algériens opérant surtout dans les domaines de la construction et de l'agriculture. Cette rencontre est destinée à sensibiliser les entreprises et capitaines d'industrie algériens qui sont ardemment invités à y participer, à l'instar de la précédente édition de 2004. A travers leur participation et leurs contacts sur place, estime-t-on, ils pourront à leur tour sensibiliser encore plus les hommes d'affaires italiens à venir investir en Algérie qui offre aujourd'hui un matelas confortable de réformes économiques qui la «booste» parmi les pays émergents. Cet intérêt, sans cesse croissant, pour le marché porteur que constitue l'Algérie, se vérifie particulièrement pour l'Italie, notre second fournisseur après la France, et qui reste l'un des premiers pourvoyeurs en équipements industriels, lequel secteur, précise-t-on, occupe une place prépondérante (plus de 55%) dans les importations algériennes. Le Salon international biennal «Costruire-Edil Levante», dont c'est la troisième édition, expose des équipements et installations pour la construction et le bâtiment. Il sera consacré aux nouvelles technologies apportées aux ouvrages civils et industriels, machines et équipements pour chantier, pour la production de matériaux divers entrant dans différentes étapes de construction, composants, outillages, pièces de rechange, manutention et levage... La seconde manifestation, le salon international biennal «Agrilevante», l'un des plus importants en Italie dans le domaine, est destiné à exposer des machines et équipements pour le secteur agricole d'où l'importance spéciale de cet événement pour les pays du sud de la Méditerranée en quête de toute nouvelle technologie, qu'elle soit italienne ou mondiale. Hormis les canevas intéressant de ces deux salons d'expositions et de contacts, il n'en demeure pas moins qu'ils offrent des opportunités uniques pour les opérateurs économiques algériens de rencontrer leurs homologues italiens d'abord, mais aussi ceux venus des pays balkans et du bassin de la «Mare Nostra». La cérémonie de présentation de ces deux événements, présidée par Samuel Porsia, directeur de l'ICE d'Alger, était enrichie par la présence de la représentante de la «Fiera Del Levante» et celle du représentant de la Chambre nationale de l'agriculture Khaldi Achour. Pour ce dernier, «il faut privilégier le matériel lourd de forte puissance (150 CV et plus) pour l'agriculture de conservation si nécessaire pour les pays du sud de la Méditerranée. Un représentant de l'ICE a indiqué que les importations algériennes d'Italie connaissent une hausse de 25% passant de 24 milliards de dinars au premier semestre 2004 à 30 mds/DA pour la même période en 2005. Le bilan de la balance commerciale avec l'Algérie montre aussi que l'Italie vient en seconde position en 2005 avec 6,95 milliards dollars après les USA dont les échanges ont atteint pour la même période 10,46 mds/dollars. Deuxième fournisseur de l'Algérie après la France, les échanges dans ce vecteur ont atteint 1,5 milliard de dollars. Le même interlocuteur dira que 43 projets ont été réalisés, notamment dans la construction, l'industrie pharmaceutique, l'agroalimentaire, l'autoroute Est-Ouest, l'assistance technique à la Sntf pour les grands projets et la présence d'un consortium composé de trois grandes entreprises. Pour ce qui est des IDE (investissements directs étrangers), l'Italie a connu une croissance non négligeable de 6% dans les importations et 3,42% des exportations, se plaçant ainsi à la 5e place avec 11 millions d'euros et 1000 emplois créés.