Nommé, hier, médiateur de la République, Karim Younès a indiqué que cette instance veillera au respect des droits des citoyens par les institutions de l'Etat et les collectivités locales et à l'amélioration du service public, contribuant ainsi à l'édification d'une Algérie nouvelle. «Le président de la République m'a chargé d'une mission sensible en me nommant médiateur de la République. Je suis conscient du poids et de la dimension de cette mission dans la contribution à l'édification d'une Algérie nouvelle, une Algérie plus juste, plus équitable et plus à même de répondre aux aspirations de tous les citoyens», a déclaré à la presse le nouveau médiateur au terme de l'audience que lui a accordée le chef de l'Etat. Pour Karim Younès, la création de cette instance, en tant que nouveau mécanisme de régulation et d'organisation de l'Etat, s'impose car cela va permettre à ce que «tout citoyen peut recourir au médiateur de la République s'il considère que l'un de ses droits a été bafoué ou même pour alerter sur une urgence, dans le cadre de la loi», a-t-il expliqué ajoutant que sa nouvelle tâche, hormis les questions liées à la sécurité de l'Etat, à la Défense nationale et à la politique extérieure, va consister à recueillir toutes les informations qu'il juge nécessaires dans toute affaire portée devant lui. Younès s'est engagé, enfin, à oeuvrer inlassablement pour être à la hauteur de la confiance placée et s'acquitter pleinement de ses missions de médiateur de la République. L'ancien coordonnateur de l'Instance nationale de dialogue et de médiation (Indm) qui a été installé officiellement, hier, dans ses nouvelles fonctions, a fait sa réapparition sur la scène politique, quelques mois après le déclenchement des manifestations populaires à travers le Hirak. Proposé par Abderrahmane Arar, président du Forum civil pour le changement, dans le cadre de son «initiative de soumettre aux autorités une liste de personnalités nationales pouvant mener le dialogue national et la médiation aux fins de sortir le pays de la crise», il est revenu au-devant de la scène politique. Désigné par l'ex-chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, il a, ainsi, dirigé durant l'été dernier l'Indm, qui a mené un processus de dialogue et de médiation avec des partis politiques, des représentants de la société civile, des personnalités nationales, ainsi qu'avec des représentants du Mouvement populaire. Un processus ayant débouché sur la mise en place de l'Autorité nationale indépendante pour les élections, l'une des propositions phares de l'Instance. Il a été chargé de mener des consultations pour former et installer cette autorité, laquelle a assuré l'organisation de l'élection présidentielle du 12 décembre 2019. Karim Younès a été, par la suite, reçu par le président de la République, dans le cadre du dialogue initié par le chef de l'Etat sur la révision de la Constitution et la situation générale du pays.