Blida, considérée comme l'épicentre de la pandémie du Covid-19 en Algérie est devenue une zone totalement confinée depuis dimanche dernier. Routes coupées, moyens de transport à l'arrêt, restaurants fermés, rues désertées, la ville des Roses s'est transformée en un laps de temps en ville fantôme, où les activités économique et sociale sont presque réduites à néant. La propagation d'un petit virus microscopique a bouleversé totalement le sort d'une ville, des plus dynamiques sur le plan économique, en Algérie. En effet, les premières conséquences du confinement total obligatoire de la ville, ordonnée par les autorités publiques pour ralentir la propagation du virus, n'ont pas tardé à apparaître. Stress, panique du côté des citoyens et absence de perspectives pour les opérateurs économiques ayant baissé rideau en application de la consigne de prévention imposée par les pouvoirs publics. Sur les neuf zones industrielles et zones d'activités que compte la wilaya de Blida, seules les entreprises activant dans le domaine de l'agroalimentaire, des produits pharmaceutiques et des détergents sont autorisées à continuer leurs activités. Face à la demande croissante en la matière, sur le marché national, ces entreprises, qui desservent les autres régions du pays, sont appelées à fournir d'énormes efforts, en ces temps de confinement, en attendant le passage de ce vent « céleste » qui a soufflé sur le pays, et la région de Blida en particulier. Pour assurer l'approvisionnement du marché et sauvegarder l'activité, les pouvoirs publics ont pris une série de mesures permettant d'assurer la disponibilité des produits nécessaires sur les marchés, en optant pour la création d'un « passage vert » au niveau des ports, pour la facilitation des opérations de dédouanement de la matière première d'importations destinée à la fabrication des produits de première nécessité. Selon les services de la wilaya de Blida, « des mesures ont également été prises pour garantir la disponibilité de tous les produits de base nécessités pour les citoyens, en vue d'éviter toute perturbation, en octroyant des autorisations de transport de matière première au profit des centres de production, dans le but de garantir l'approvisionnement du marché » affirment-t-ils dans un communiqué.