La brèche ouverte en septembre dernier avec la mise à sac du siège de l'emblématique club kabyle, s'est sérieusement amplifiée ces derniers jours avec cette campagne de déstabilisation sans précédant à son encontre. Qui veut la mort de ce symbole de toute une région? A qui profite la disparition de ce porte-étendard d'une jeunesse réprimée et frustrée? Dans l'esprit des Kabyles, pas besoin d'être devin pour répondre à ces interrogations. On a beau déclarer que «la JSK est apolitique», le club se trouve, malgré les bons offices de ses dirigeants, au centre de tous les enjeux et de toutes les convoitises. La JSK est aujourd'hui victime de sa symbolique, de sa gloire et de son pouvoir rassembleur. Pour avoir la mainmise sur la Kabylie, il faut d'abord commencer par la JSK. Qu'on ne se voile pas la face, le club aux cinq couronnes continentales est devenu, ces derniers temps, la cible privilégiée d'apprentis sorciers (avec un fil à la patte) qui se sont autoproclamés «gourous» de la région. On veut la tête du président Hannachi, pour cela il faut d'abord porter un coup aux fondements de l'édifice. L'épisode Mouassa n'est qu'un subterfuge monté de toutes pièces. Et rien n'anime ces fossoyeurs qu'une pulsion haineuse envers le boss des Canaris auquel ils veulent faire regretter d'avoir choisi un clan au détriment du leur. Ces individus sans scrupules et agonisant sur le terrain veulent se refaire une virginité sur le dos de la JSK. En tout cas, Hannachi a promis de vider son sac lors de l'AG du 18 janvier prochain. Ce jour-là, l'opinion publique et l'histoire condamneront, à coup sûr, les profanateurs de l'icône JSK.