Plusieurs projets seront lancés et d'autres seront réceptionnés, au cours de cette année. «L'année 2006 sera une année charnière pour la Sonatrach», a déclaré le président-directeur général du groupe, M. Mohammed Meziane, lors d'une conférence bilan qu'il a animée hier en présence des cadres du secteur. La compagnie compte passer à une vitesse supérieure dans la réalisation de ses projets, et ce, pour être au rendez- vous des objectifs fixés à moyen terme. Conforté par les résultats enregistrés en 2005, le président se lance dans un nouveau défi, celui de porter la production au plafond. Si l'année 2005 a vu une évolution remarquable du chiffre d'affaires, le président ambitionne d'aller plus loin, et ce, pour tirer profit de l'augmentation des prix du pétrole. Cette année s'inscrira, souligne-t-il, dans la même dynamique de croissance et permettra d'atteindre un niveau de production de 235,6 Mtep, soit une croissance prévue de 1,5% par rapport à l'année précédente. Pour ce faire justement, Sonatrach ne compte en aucun cas lésiner sur les moyens. Le président-directeur général a annoncé que son entreprise va investir 8,6 milliards de dollars cette année dont 71% soit 6,1milliards seront financés par Sonatrach et le reste 2,5 milliards de dollars par les associés. Cette enveloppe sera consacrée, explique-t-il, au lancement de plusieurs projets, notamment dans le transport. Il s'agit entre autres du projet de récupération des gaz associés de Haoud Berkaoui, de la mise en oeuvre des plans de développement des gisements de gaz de Tinhert et du sud -est d'Illizi, de la réalisation du gazoduc Medgaz Onshore GZ4, de la reconstruction du complexe GNL de Skikda. Il s'agit également du lancement de dix projets de développement de l'industrie pétrochimique. En matière de développement de forage, la compagnie compte réaliser le forage de 221 puits dont 127 en partenariat avec des compagnies étrangères. Elle prévoit également la réalisation de 48 puits au niveau de Hassi Messaoud. L'année en cours, indique le patron du groupe, verra l'entrée en production de plusieurs projets tels que la raffinerie d'Adrar et le terminal GNL de Reganoza en Espagne dans lequel Sonatrach est partenaire. La réception des projets cités comme l'entrée en production du projet In Amenas, affirme le conférencier, va assurer entièrement les besoins croissants du marché national et permet même d'accroître les exportations. Exposant, par ailleurs, le bilan de son entreprise, le président s'est arrêté sur quelques points marquants pour citer l'effort physique réalisé en exploration avec le forage de 32 puits. Il rappellera également que le chiffre d'affaires global à l'exportation est de 45,6 milliards de dollars dont 4,4milliards dollars au titre des enlèvements des associées avec un prix moyen du baril de 54,5 dollars. Maintenant que les cours dépassent la barre des 60 dollars, il est fort attendu que les recettes seront certainement doublées durant le premier trimestre en cours. Le patron n'a pas manqué de relever le poids du groupe dans l'économie nationale en affirmant qu'au titre de la fiscalité pétrolière, Sonatrach a versé au Trésor public 2267,8 milliards de dinars en 2005. S'expliquant enfin sur la dette de Sonatrach, il dira qu'elle est estimée à 600 millions de dollars de la dette globale de l'Algérie.