La deuxième équipe médicale chinoise envoyée en Algérie, après celle dépêchée en mars dernier, a fini sa mission jeudi 28 avril. Arrivée en Algérie le 14 mai dernier et composée de médecins spécialisés, notamment dans le traitement des maladies respiratoires, les soins intensifs, les maladies infectieuses, ainsi que la médecine traditionnelle chinoise, elle avait pour objectif: travailler avec leurs homologues algériens afin d'aider le pays à circonscrire cette pandémie. Le responsable de l'équipe d'experts médicaux chinois de lutte contre le Covid-19, Zhou Lin, a déclaré que la situation épidémiologique relative au coronavirus est «stable et maîtrisée en Algérie, grâce aux mesures prises notamment par le président de la République, le Premier ministre et le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus». Il y a lieu de noter un aspect très intéressant révélé par cette deuxième mission chinoise en Algérie. Il s'agit de la déclaration d'un expert chinois qui avait expliqué que le virus Covid-19 détecté en Algérie n'était pas le même que celui qui s'était propagé dans son pays. Une mutation du virus dont on pensait que c'était possible, mais dont on attendait une confirmation. Celle-ci est donc une certitude. «Le virus détecté en Algérie semble ressembler à celui trouvé en France», note le même expert. Mais cela ne change rien ni au protocole et encore moins aux mesures barrières censées ralentir la propagation du Covid-19, dans sa version algérienne. Cette découverte ne pose pas moins une foule de nouvelles interrogations, comme celle ayant trait au caractère saisonnier ou pas du virus et à sa dangerosité. à voir la courbe épidémique algérienne, l'on pourrait penser que la mutation ne l'a pas rendu plus contagieux et plus mortel. Cela, sur le terrain médical. Sur un autre plan, on apprend qu'un avion d'Air Algérie a atterri mercredi soir à l'aéroport international d'Alger avec à son bord 300 ressortissants algériens qui étaient bloqués à Londres (Grande-Bretagne), depuis mars dernier, suite à la suspension du trafic aérien en raison de la pandémie de Covid-19, a indiqué le P-DG de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d'Alger (Sgsia), Tahar Allache. D'autres avions ont été envoyés vers d'autres capitales européennes, dont Paris où des Algériens, bloqués dans l'Hexagone, s'apprêtaient, hier, à embarquer à partir d'un aéroport parisien.