Les soldats «en blouses blanches», en première ligne dans la lutte contre le Covid-19, seront épaulés par une brigade d'«enquêteurs sanitaires». Ces derniers, sont chargés de «remonter» la piste du virus et de «casser les chaînes de contamination». C'est le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a approuvé leur déploiement sur le terrain, en décidant de leur consacrer une nouvelle structure installée. C'est ce qui ressort d'un communiqué de la présidence de la République, rendu public mardi dernier, qui précise que ladite cellule opérationnelle a été installée «sur le champ». Les enquêteurs relevant de cette cellule se chargeront «exclusivement d'investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques autour de cas confirmés ou hautement suspects de Covid-19», précise le même document. La décision de sa mise en place s'avère judicieuse pour casser «la dynamique» de l'épidémie. Selon les spécialistes, cette cellule travaillera en étroite collaboration avec le Comité scientifique auprès du ministre de la Santé pour le suivi de l'épidémie de Covid-19, afin de cerner le coronavirus. Le document émanant de la cellule de communication de la Présidence, ajoute dans ce sens que «le chef de l'Etat a décidé de confier la responsabilité de cette cellule au professeur Mohamed Belhocine, membre du Comité scientifique chargé du suivi de la pandémie de Covid-19, qui devra travailler en étroite collaboration avec toutes les autorités concernées, à travers le territoire national, en particulier les structures relevant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière». Il y a lieu de noter dans ce sens que le professeur Belhocine est sans doute «l'homme qu'il faut à la place qu'il faut», puisque cet expert international, a pour l'histoire, eu, notamment, à prendre part à la lutte d'éradication de l'épidémie d'Ebola en Afrique. Le choix judicieux du président de la République, qui intervient au moment où le déconfinement progressif est entré en vigeur, confirme son intention de voir l'Etat aller de l'avant dans la lutte contre le coronavirus. Réagissant à sa nomination, le professeur Belhocine a déclaré: «je m'enorgueillis de la confiance placée en moi par le président de la République et j'essayerai de travailler avec toutes les institutions et toutes les personnes qui peuvent apporter un plus dans le contrôle de l'épidémie dans la communauté». Poursuivant, le professeur Belhocine a ajouté que «la situation n'est pas encore totalement mâtrisée», en expliquant que le déconfinement progressif engagé par le gouvernement depuis dimanche 7 juin, doit «rencontrer une action sanitaire résolue pour réduire les foyers de propagation du virus là où il se trouve».