L'ampleur de la pandémie de Covid-19 se fait sentir de plus en plus en Algérie. Le mois de juin étant le mois où l'Algérie avait réalisé un record historique de cas de contamination de coronavirus. Cette situation sanitaire majeure fait réellement peur, surtout que sa propagation rapide pourrait entraver la gestion globale du pays, puisque son ampleur pourrait paralyser le fonctionnement de l'appareil économique et les circuits commerciaux et des activités artisanales qui enregistrent un taux extraordinaire de citoyens lambda qui s'adonnent à des commerces journaliers pour faire face à leur quotidien fait de dénuement et de paupérisation drastique. Il faut dire que la situation n'est pas du tout reluisante pour les démunis qui sont dans une situation lamentable sur le plan social à cause de la pandémie et du manque de circuits d'aide sociale à l'adresse de ces couches pauvres et démunies. Le maintien du niveau de la pandémie avec cette ampleur risque de compliquer davantage la situation sanitaire et par ricochet la situation socio-économique de larges pans de la société. Les pouvoirs publics essayent tant bien que mal de faire face en gérant la situation sanitaire et aussi le volet économique et commercial comme conséquences de la pandémie. L'on n'assiste pas à la pénurie ni au manque d'approvisionnement alimentaire. Depuis l'apparition de la pandémie, les choses étaient maîtrisables et gérables par les pouvoirs publics que ce soit sur le plan de la gestion de la crise sanitaire majeure ou par rapport à d'autres engagements dans le cadre de leurs responsabilités à l'égard du citoyen. Mais maintenant la pandémie s'inscrit dans la durée, cela exige des pouvoirs publics une mobilisation de moyens financiers et techniques pour répondre à toutes les urgences et les préoccupations somme toute légitimes des populations qui souffrent des conséquences du confinement et ses retombées. Le déconfinement partiel est une conception dont le gouvernement doit tenir compte pour répondre aux demandes accrues des citoyens victimes d'un confinement prolongé et désastreux sur leur vie sociale. Le défi est double, le gouvernement doit batailler pour répondre aux conséquences de la pandémie de Covid-19 sur le plan médical, mais aussi gérer le déconfinement partiel en permettant aux citoyens qui en ont subi les fatras des mois de confinement sans travailler et faire vivre leurs familles au quotidien. Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas maintenir la garde et imposer des mesures fermes quant au plan préventif pour contrer la pandémie et y faire face à travers le respect des gestes barrières et la distanciation sociale. La rentrée sociale ne sera pas du tout reluisante dans ce contexte fait de pandémie et de détérioration de la situation sociale des pans importantes de la société sur fond de perte de postes de travail et fermetures de plusieurs entreprises. La pandémie de coronavirus est aussi un facteur qui a participé dans la dégradation de la situation sociale des citoyens dont le gain quotidien émane des activités journalières. Ils sont nombreux les Algériens et les Algériennes dont la vie quotidienne se déroule via des activités journalières sans qu'ils ne soient déclarés ni couverts socialement. Les pouvoirs publics doivent trouver la formule idoine pour répondre aux défis sus-mentionnés. L'enjeu socio-économique est déterminant dans la gestion de la pandémie de coronavirus. Le retour au confinement comme cela était le cas lors des mois précédents est quasiment impossible. Mais la gestion de déconfinement ne devrait pas faire des victimes dont les citoyens qui exercent des petits commerces et des activités journalières de subir le poids des décisions qui seront prises en la matière. L'enjeu réside dans la conscience de tout un chacun pour gagner la bataille face à la propagation de la pandémie. Mais cela doit être l'affaire de tous et de toutes.