La Fédération algérienne de football n'a pas tardé à réagir aux accusations du directeur de l'administration générale (DAG) du MC Alger, Mehdi Aïzel, concernant l'affaire du joueur camerounais, Rooney Eva Wankewai, accusé d'avoir falsifié son certificat de joueur international. Et la réponse a été si virulente qu'elle annonce un bras de fer loin de connaître son épilogue. «Les responsables de la Fédération algérienne de football (FAF) et ceux de la Ligue de football professionnel (LFP) sont consternés par la sortie médiatique surréaliste d'un pseudo-dirigeant au parcours sportif squelettique qui, pour cacher son ignorance en matière de gestion et de gouvernance, s'est attaqué frontalement et sans vergogne aux présidents de ces deux institutions», indique la FAF dans un communiqué. Et d'ajouter: «Il est pour cela utile de rappeler à ce monsieur, en mal de reconnaissance que ni la FAF ni la LFP n'étaient à la table des négociations au moment du recrutement du joueur camerounais auquel on a offert un salaire mirobolant de Sonatrach et un contrat de trois saisons en béton. La FAF et la LFP n'ont pas non plus racheté le contrat d'un nouveau joueur étranger avec l'argent de Sonatrach avant même la résiliation officielle du contrat de Rooney. Par ailleurs, la FAF a mobilisé son personnel le mardi 27 octobre 2020 au-delà de minuit pour aider et accompagner les clubs algériens dans le cadre des transferts de leurs joueurs à travers le système DTMS, avec une attention particulière au MCA qui, au même titre d'autres formations, a toujours eu l'aide nécessaire de l'instance fédérale lorsque ce club s'est retrouvé face à de sérieuses difficultés et contentieux, y compris au niveau de la FIFA.» La FAF annonce d'ailleurs que «Me Youcef Hamouda, président de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) fera des sorties médiatiques pour apporter les éclairages nécessaires concernant cette affaire.» Ceci avant de conclure: «La FAF et la LFP se réservent le droit de traduire ce pseudo dirigeant devant toutes les instances juridictionnelles pour répondre de ses élucubrations.» Pour rappel, et juste avant la fin du mercato en Algérie, mardi dernier, la LFP avait refusé de qualifier le nouvel attaquant soudanais du MC Alger, Mohamed Abderrahmane Youssef «Al-Ghorbal», avant que l'affaire de Rooney ne soit définitivement réglée. Sachant que le règlement en Algérie interdit plus de deux joueurs étrangers dans un club et du fait que le MCA possède déjà un autre joueur, l'Ivoirien Daouda Islaen l'occurrence, le recrutement d'Al Ghorbal ne peut être effectif du moment que la deuxième licence est toujours en possession de Rooney. Et c'est ce qui a fait réagir le DAG du MCA, Mehdi Aïzel, qui a annoncé, mercredi dernier, que la direction du club algérois a porté l'affaire de l'attaquant Rooney devant la justice pour falsification de documents avant que le responsable mouloudéen n'accuse la FAF et la LFP, en soulignant que son club «est victime de lutte d'intérêts». Dès que l'administration du MCA a eu la confirmation que l'attestation de joueur international présentée par Rooney en date du 31 juillet 2019 a été récusée par la Fédération camerounaise de football attestant que le document est un faux et qu'il ne figure pas dans la base de données de la Fecafoot. le MCA a pris ses devants et le joueur Rooney a été licencié sans indemnités ni préavis pour faute grave de 3e degré. Un bras de fer oppose alors le MCA à son joueur et les deux parties ont saisi la FIFA. La commission de discipline de la LFP a annoncé, il y a quelques jours, qu'elle n'avait pas le pouvoir de se prononcer sur l'affaire opposant le MCA à Rooney «en l'absence d'un jugement de la justice qui attesterait qu'il y avait effectivement faux et usage de faux d'un document de la part du joueur». Elle a ainsi laissé au club algérois le choix d'agir comme il le juge approprié dans cette affaire. Aïzel a révélé que la direction du club algérois a porté cette affaire devant la justice après n'avoir reçu aucune réponse de la part des instances du football algérien. Aïzel a, par la suite, accusé: «Nous avons reçu dans un premier temps, une correspondance de la part du président de la LFP, dans laquelle il prétend que le dossier est inacceptable, mais deux heures après, la CNRL nous adresse par courrier électronique, que le dossier est accepté. Cette contradiction flagrante prouve que certains veulent nuire au club en raison des luttes d'intérêts.». «La falsification de documents est punie par la loi, et le joueur est passible d'une suspension de 2 ans à laquelle s'ajouterait une amende financière. Nous sommes prêts à assumer les retombées de cette affaire, car nous n'avons commis aucune irrégularité et nous sommes une nouvelle direction», a encore ajouté Aïzel. Cette affaire a, donc, encore de beaux jours devant elle.