Saturée, sinueuse, la Route nationale 26 dont le dédoublement se fait toujours désirer, continue impitoyablement à faire des morts. Les accidents s'y multiplient. Les longs bouchons qui se forment aux heures de pointe mettent les nerfs des conducteurs à fleur de peau, qui s'aventurent dans des manoeuvres souvent périlleuses. Hier matin, les secours de la Protection civile sont intervenus aux environs de 7h05, suite à un accident mortel de la circulation. Une collision entre un véhicule de type Cherry QQ un autre véhicule léger et un poids lourd, a occasionné la mort d'un jeune homme âgé de 29 ans et des blessures multiples à son compagnon, un jeune de 20 ans. L'accident est survenu sur la RN26, à l'entrée de la ville de Sidi Aïch. Deux jours avant, un autre accident est survenu presque au même endroit. Une autre collision entre un minibus Toyota de transport de voyageurs assurant la ligne Sidi Aïch- Timezrit et un camion-plateau s'est produite en début d'après midi, faisant un mort sur le coup. Il s'agit d'un jeune homme âgé de 20 ans. Le même accident s'est soldé par neuf autres personnes blessées, toutes des passagers du mini bus. Evacuées vers l'EPH de Sidi Aich, le lendemain on apprendra qu'une deuxième personne a succombé à ses blessures. C'est le dernier chiffre macabre enregistré sur cet axe routier, devenu un véritable mouroir. Le tronçon entre El Kseur et Sidi Aich est particulièrement dangereux. Etroit, comptant de nombreuses montées et descentes, des virages, ajouté à la forte présence de camions de gros tonnage, la circulation devient difficile et parfois insupportable, notamment aux heures de pointe. À l'approche de la ville de Sidi Aich, un énorme bouchon se forme au quotidien. La présence des brigades motorisées de la Gendarmerie nationale n'arrive pas à dissuader les chauffards qui s'adonnent à des dépassements dangereux. Ils ne se font jamais attraper. Les coups de phare des véhicules venant en sens inverse avertissent de la présence des motards, un autre phénomène, qui concourt largement à l'impunité. La multiplication des accidents se produit plus souvent en dehors des horaires de travail des gendarmes. Au vu de la situation qui règne sur cet axe routier, les autorités de la wilaya se doivent, et c'est une urgence, d'agir pour engager le projet de dédoublement, dont on parle depuis des années.