L'épidémie de Covid-19 est en net recul en Algérie. Les hôpitaux sont presque vides et le nombre de décès atteint des valeurs minimales. À cette bonne nouvelle s'ajoute une autre, celle du lancement de la vaccination dans moins d'une semaine. Ce qui laisse penser donc que la crise sanitaire est sous contrôle. Malheureusement, ce n'est pas le cas! Le danger est toujours là après l'apparition de nouveaux variants du virus plus contagieux, mortels et résistants aux vaccins. Cette situation est alarmante à plus d'un titre surtout si on précise qu'un premier cas atteint du variant anglais a été détecté au Maroc. C'est dire que le danger est à nos portes! Le professeur Khiati n'a d'ailleurs pas manqué de lancer l'alerte. Le président de la Forem, cité par TSA, a prévenu contre «l'importation du variant anglais du Covid-19» en Algérie avec le retour aux vols de rapatriement en provenance d'Europe. Un risque qui va constituer un véritable problème de santé. «Il est impératif de faire contrôler avec des tests PCR à l'aéroport d'Alger» a averti le professeur qui appelle le gouvernement à réagir rapidement. Le professeur Khiati a également insisté sur le séquençage du virus pour détecter les souches en circulation dans le pays. En effet, il ne s'agit plus maintenant de connaître uniquement le nombre de contaminés, mais de savoir les variantes qui circulent dans le pays. Le séquençage devient donc une urgence car, comme l'a expliqué le professeur Khiati «aujourd'hui, il y a de nouveaux variants, il va falloir les détecter très rapidement». C'est dire que le monde entier a cru à la fin très prochaine du cauchemar avec la découverte du vaccin contre le coronavirus, mais le voilà replongé à nouveau dans les abysses de l'incertitude et du désarroi. Le virus n'a pas dit son dernier mot et il en cache bien des maux. Ainsi, après avoir malmené la planète toute entière et décimé des pans entiers de populations, le coronavirus qu'on espérait vaincre, revient avec plus de férocité. Dans plusieurs pays du monde, la pandémie est à son summum. L'émergence de variants anglais, sud-africain, brésilien et maintenant californien ou bavarois du Covid constitue la nouvelle menace. L'Algérie est-elle à l'abri d'une troisième vague qui frappe le monde avec l'émergence de ces divers variants du coronavirus? Depuis septembre, pas moins de trois nouvelles versions du coronavirus, repérées dans plusieurs régions du monde, inquiètent les scientifiques. Ces derniers les soupçonnent d'être plus contagieuses et donc responsables, au moins en partie, de plusieurs flambées épidémiques. Elles pourraient aussi être plus mortelles. Certains chercheurs craignent même que des variants n'aient acquis une protection contre la réponse immunitaire naturelle ou conférée par la vaccination. Le variant anglais à titre d'exemple, apparu en septembre à Londres, est actuellement présent dans plus d'une soixantaine de pays. Il est à l'origine de plus de 33000 contaminations quotidiennes au Royaume-Uni et a atteint une croissance de 70% par semaine au Portugal. Sa propagation en France pousse les responsables à prévoir un retour au confinement, dès la semaine prochaine. Tout aussi contagieux, le variant sud-africain est présent dans 23 pays. Le variant brésilien, lui, inquiète par sa haute transmissibilité. Et pour ces deux derniers variants, les autorités sanitaires mondiales craignent que les vaccins soient inefficaces. Hier, c'est l'armée israélienne qui a mis en en garde contre l'émergence potentielle d'une mutation israélienne du coronavirus, résistante aux vaccins. L'existence de variants qui se propagent à une plus grande vitesse, pourrait devenir très problématique pour notre système hospitalier et ce dernier pourrait s'avérer incapable d'absorber un grand flux de malades. La campagne de vaccination qui sera lancée prochainement pourrait, par ailleurs, être ralentie, étant donné l'impossibilité de vacciner des personnes malades. Et peut-être même échouer en raison du risque de l'inefficacité des vaccins sur certains variants. L'heure est grave et une célérité dans la prise de décisions fermes est attendue.