Plus de 400 parlementaires européens ont appelé, hier, dans une lettre, leurs pays à profiter de l'arrivée du président Joe Biden à Washington pour se mobiliser contre la colonisation en Palestine occupée, dénonçant une «annexion de facto» de la Cisjordanie par l'entité sioniste. Au total, 442 députés et sénateurs d'une vingtaine de pays d'Europe ont signé cette lettre envoyée dans la nuit de dimanche à lundi aux ministères des Affaires étrangères des différents pays européens.»Les développements sur le terrain tendent clairement vers une réalité d'annexion de facto progressant rapidement, surtout avec l'expansion des colonies et les démolitions des structures palestiniennes», écrivent les parlementaires, dont le député britannique Jeremy Corbyn, ancien chef du parti travailliste, et le Français Jean-Luc Mélenchon (gauche radicale). «Malgré la pandémie de coronavirus, l'année dernière a enregistré le plus grand nombre de démolitions de maisons et structures palestiniennes en quatre ans», poursuivent-ils. Jeudi, plusieurs chancelleries européennes avaient demandé à l'entité sioniste de restituer les équipements donnés par leurs pays et confisqués aux bédouins de Hamsa al-Baqa, un hameau du nord de la vallée du Jourdain. L'armée sioniste occupe depuis 1967 la Cisjordanie et El-Qods-Est, où vivent aujourd'hui environ 3,1 millions de Palestiniens et plus de 675.000 colons dans des colonies jugées illégales par le droit international. Le nouveau président américain Joe Biden s'est montré critique à l'encontre des colonies et s'est engagé à intensifier les efforts en vue de la création d'un Etat palestinien. Dans ce contexte, les parlementaires estiment dans leur missive que «le début de la présidence Biden fournit une opportunité indispensable pour agir». Par ailleurs, l'Agence palestinienne de presse et d'information (Wafa)a rapporté, hier, que l'entité sioniste a commis 14 violations à l'encontre des journalistes et des institutions médiatiques travaillant dans les territoires palestiniens occupés au cours du mois de février écoulé. Selon ce rapport de WAFA, «ces violations comprenaient l'utilisation de tirs réels, de balles recouvertes de caoutchouc et de bombes lacrymogènes contre des journalistes, en plus de coups et d'arrestations physiques». WAFA a déclaré que 14 journalistes avaient été arrêtés ou visés par des tirs de l'occupation israélienne mais n'avaient pas été blessés. D'autres journalistes, quant à eux, ont vu leur carte de presse révoquée par des soldats de l'occupation. Les forces d'occupation ont interdit aussi les équipes de presse de documenter les violations de l'entité sioniste dans plusieurs villes palestiniennes, d'après la même source. Les attaques des forces d'occupation et des colons contre des journalistes travaillant dans les territoires palestiniens occupés sont monnaie courante et font rarement l'objet de poursuites, a précisé l'agence de presse palestinienne.