Un nouvel ouvrage dédié à la pédagogie de l'enseignement de la langue amazighe a été publié récemment par l'enseignante, écrivaine et militante de la culture El Djouher Amhis-Ouksel, qui a rassemblé les textes de son défunt mari Belkhir Amhis, sous le titre «Pour un enseignement définitivement et spécifiquement algérien». Cet ouvrage publié par le Haut Commissariat à l'amazighité (Hca) en deux volumes, est un recueil de textes de pédagogues de la langue amazighe qui résume le travail de réflexion de Belkhir Amhis disparu en mars 2005. Cette publication rassemble des textes d'auteurs en tamazight comme Amar Mezdad, Belaïd Ait Ali et d'autres, mais aussi des écrits tirés du patrimoine oral amazigh des différentes régions d'Afrique du Nord. Dans les deux volumes de «Pour un enseignement définitivement et spécifiquement algérien», l'auteur nous livre sa contribution pertinente à l'enseignement de la langue amazighe, par son approche méthodologique, ses conseils, ses choix de textes et son ouverture culturelle. Née en 1945, El Djouher Amhis-Ouksel a enseigné pendant une dizaine d'années avant d'être nommée inspectrice de l'Education nationale en 1968. Elle se consacre pleinement à l'écriture et à la promotion de la lecture après sa retraite. Elle a publié une série d'ouvrages qu'elle appelle «Lectures» dans lesquels elle propose des lectures de romans du patrimoine littéraire algérien constitué d'auteurs comme Assia Djebar, Taos Amrouche, Mohamed Dib, Mouloud Feraoun, Malek Ouary, Abdelhamid Benhadouga ou encore Tahar Djaout. Après de nombreux hommages, un film documentaire lui est consacré en 2016 sous le titre «Djoher Amhis, une femme d'exception».