Les éléments du 3e arrondissement de police, ont procédé, avant-hier, à la fermeture et la mise sous scellés de l'école privée El Idrissi, d'Annaba, apprend-on de plusieurs parents d'élèves inscrits à cet établissement scolaire. La véracité de l'information a été vérifiée, auprès d'une source de sécurité, contactée par nos soins. Selon les explications apportées par celle-ci, la fermeture fait suite à l'ordonnance numéro 2626, émanant de la direction du commerce de la wilaya d'Annaba, nous dit-on. La décision est motivée par l'absence de l'agrément et du registre du commerce, permettant l'exercice de cette activité. Ce qui est une infraction à la réglementation et à la loi, a précisé ladite source. Le hic, pour les parents des 300 élèves de cette école, est que la décision est intervenue avec la reprise de l'année scolaire. «Ils auraient pu prendre la mesure avant la reprise scolaire», a estimé le père de deux élèves scolarisés dans cet établissement. «Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour réagir?, si tel est le cas. Moi, ma fille cela fait 3 ans qu'elle suit ses cours dans cette école», s'est insurgée la mère d'une autre élève. Pour ces parents d'élèves, qui ont pris attache avec notre journal, ce n'est pas à la décision qu'ils s'opposent, mais au timing de son application. En effet, en ce début de reprise scolaire, ce sont pas moins de 300 élèves qui se retrouvent privés de cours pour des raisons qui ne les concernent ni de près ni de loin. Un arrêt technique des cours qui va certainement impacter la scolarité de centaines d'élèves, notamment avec la «dispense» des cours par intermittence. C'est le cas dans tous les établissements scolaires à travers le pays où les cours sont dispensés par groupes de 20 élèves par classe, au maximum. Ainsi, avec la fermeture et la mise sous scellés de cette école, le dénouement de la situation n'est sûrement pas pour demain, en raison de la délicatesse de l'affaire, si cela s'avère que le ou les responsables de cette école sont réellement en infraction avec les lois régissant ce type d'activité. Mais les parents d'élèves, inquiets pour l'avenir scolaire de leurs enfants, ne sont pas obligés d'attendre ou de subir les conséquences de cette irrégularité. En effet, chaque parent a fait du mieux qu'il pouvait pour inscrire son enfant dans une quelconque école publique. Or, à 3 semaines de la reprise des cours, le nombre d' élèves dans chaque établissement public a été normalisé, depuis le premier jour de la rentrée, ainsi que le quota des élèves par classe. Situation désolante pour les parents d'élèves qui, dans le désarroi le plus total, ne savent plus à qui s'adresser. Surtout que le paiement annuel des frais de scolarité, dans les écoles privées, se fait systématiquement au début de l'année scolaire. C'est pour dire que les parents d'élèves ne sont plus en mesure de payer une autre année dans un autre établissement scolaire, sachant que la scolarisation dans les écoles privées est coûteuse, notamment en cette période de reprise des classes qui a consommé toutes les économies des parents, dont le pouvoir d'achat est impacté par la hausse des prix de tous les produits de consommation. Une situation nécessitant l'intervention urgente des pouvoirs publics de la wilaya d'Annaba. En ce sens, nous apprenons par nos interlocuteurs, parmi les parents d'élèves, que ces derniers vont tenter aujourd'hui, de contacter la première responsable de la direction de l'éducation et tous les responsables de la wilaya d'Annaba, pour essayer de trouver une solution. Par ailleurs, sur la position du responsable de l'école privée El Idrissi, et selon certains parents d'élèves, on apprend qu'une prise en charge temporaire et exceptionnelle des élèves de cette écoles est en cours, à travers un élan de solidarité des autres écoles privées dans la wilaya d'Annaba. Selon la proposition faite, des espaces seront aménagés en classe pour la prise en charge de la scolarisation des 300 élèves qui seront, nous dit-on, accueillis par des écoles privées. Mais les parents d'élèves ne veulent pas d'une solution temporaire, qui va perturber leurs enfants, surtout qu'il s'agit de leur avenir scolaire. Une situation qui ne devrait pas durer, puisque, selon les responsables de cette école privée, il y aurait une confusion, pour ne pas dire un malentendu, puisque le dossier composé des pièces administratives nécessaires a été présenté au ministère de l'Intérieur, afin d'être remis au ministère de l'Education nationale, pour résoudre le problème de ce groupe scolaire. Dans le sillage, une action en justice a été engagée en référé devant le tribunal d'Annaba et une autre devant le Conseil d'Etat, nous dit-on. En attendant le dénouement de cette affaire, la première du genre dans le secteur de l'éducation de la wilaya d'Annaba, l'école privée El Idrissi reste fermée et mise sous scellés jusqu'à nouvel ordre.