Les violations israéliennes contre les civils palestiniens ne cessent de s'intensifier, comme en attestent les plans de construction de plus de 3000 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée, les démolitions de maisons, les mauvais traitements réservés aux prisonniers et la diabolisation des ONG. Selon des institutions spécialisées dans les affaires des prisonniers, quelque 4850 Palestiniens croupissent dans les geôles israéliennes, dont 441 femmes, 225 enfants et 540 prisonniers administratifs. Mais depuis l'évasion, le 6 septembre d'une prison israélienne, l'entité sioniste ne cesse de s'acharner contre les détenus palestiniens qui souffrent déjà de négligence médicale, de refus de visites familiales, d'isolement cellulaire et de surpopulation carcérale. Six d'entre eux poursuivent leur grève de la faim illimitée depuis plus de trois mois pour protester contre leur détention administrative injuste sans inculpation ni procès. Parallèlement à ces abus, les programmes d'expansion des colonies et d'annexion ne cessent de prendre de l'ampleur. Les autorités sionistes ont dévoilé récemment leur projet de construction de 3.144 nouvelles unités en Cisjordanie occupée, où résident illégalement environ 475.000 colons israéliens, aux côtés de 2,8 millions de Palestiniens. Dans une déclaration commune, douze pays européens ont exhorté l'Entité sioniste à renoncer à son projet. «Nous demandons instamment (à l'Etat hébreu) de revenir sur sa décision», ont déclaré les porte-parole de la diplomatie des douze pays (Allemagne, France, Belgique, Espagne, Italie, Pologne, Suède, Norvège, Finlande, Danemark, Pays-Bas et Irlande). Ils ont rappelé leur «ferme opposition à la politique d'extension des colonies de peuplement dans l'ensemble des territoires palestiniens occupés, qui constitue une violation du droit international et sape les efforts en faveur de la solution des deux Etats (israélien et palestinien). Ce projet de colonie a été vivement critiqué par les Etats-Unis avant même sa validation par les autorités israéliennes. Lorsque des tactiques comme le blocus injuste imposé contre les populations de Ghaza depuis 2006 ne parviennent pas à affaiblir la résistance palestinienne, les autorités de l'occupation optent pour des méthodes plus agressives. L'entité sioniste a récemment classé «organisations terroristes» six associations palestiniennes en raison de leur rôle essentiel dans la dénonciation des violations des droits des Palestiniens. Et elle s'attaque aux quartiers de la Ville sainte, notamment Sheikh Jarrah et Silwan. La démolition de maisons appartenant aux Palestiniens par l'occupation sioniste a augmenté de 21% en 2021, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). En visite officielle à Rome depuis lundi, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a souligné l'attachement de la Palestine à la solution à deux Etats sous les auspices du Quartet international, appelant encore une fois à la convocation d'une conférence internationale en vue de garantir au peuple palestinien sa liberté et son indépendance, dans son Etat avec El Qods-Est pour capitale. Il a affirmé: «Nous n'accepterons pas la poursuite de l'occupation israélienne de la terre de l'Etat de Palestine, la discrimination raciale et le nettoyage ethnique contre notre peuple, ni encore moins les attaques contre les Lieux saints chrétiens et islamiques, à El Qods».