C'était la belle image du jour. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a accompli, hier, dans la matinée, son devoir électoral, en compagnie des membres de sa famille. C'est aux alentours de 10h 30 que le chef de l'Etat est arrivé à l'Ecole Ahmed Aroua à Staouéli. Accompagné de sa femme et de ses enfants, ils s'est dirigé, en famille, vers le bureau de vote pour faire leur choix citoyen. «Les élections locales sont la dernière étape pour l'édification d'un Etat moderne, avec la participation de ses enfants qui choisiront leurs responsables et élus», a lancé, tout sourire, le président, à sa sortie de l'isoloir. Le président Tebboune s'est ensuite prêté au jeu des questions-réponses en improvisant un point de presse avec les médias nationaux et étrangers venus en masse pour couvrir cet évènement. Le premier magistrat du pays a expliqué l'importance de ce rendez-vous électoral. «Aujourd'hui, c'est le jour où l'on choisit les dirigeants qui conduiront les affaires du peuple au niveau de la base, que sont les assemblées locales», a-t-il souligné. «Vous savez que l'institution de base de tout pays est d'abord la municipalité», a-t-il ajouté. Il a reconnu que les prérogatives de ces assemblées sont très limitées. Néanmoins, il s'est engagé à changer la donne. «Nous allons changer les choses en 2022», a-t-il rétorqué, annonçant la révision des codes communal et de wilaya. «Début 2022, des ateliers pour la révision de ces codes vont être lancés, afin de conférer davantage de prérogatives aux élus locaux et de les doter d'outils leur permettant d'honorer leurs engagements devant les citoyens qui les ont choisis pour la gestion de leurs affaires», a-t-il insisté. «Il est temps que l'Etat renonce à certaines prérogatives centrales en les attribuant aux élus locaux», a-t-il dit, assurant qu'il s'agit d'opérer un changement radical dans la gestion des communes. Le président de la République a rappelé, dans ce sens, qu'il était un enfant des collectivités locales où il a débuté sa longue carrière en 1969. «Je connais parfaitement la réalité et le fonctionnement de ce que je considère comme la principale cellule de la nouvelle République», a-t-il attesté. Il a relevé dans ce sens, la disparité entre les 1 541 communes du pays. «Il y a des communes riches mais il y a aussi 900 communes pauvres qui dépendent des aides de l'Etat», a-t-il mis en avant. «La révision de ces codes doit permettre d'assurer une équité entre toutes les communes du pays», a-t-il assuré indiquant que cette nouvelle loi va donner aux communes des possibilités d'adapter leurs politiques, qui sont en adéquation avec leurs capacités financières. «Les nouvelles prérogatives données aux élus locaux doivent aussi permettre aux communes de créer des revenus en dehors de ceux du Trésor public», a-t-il révélé. Pour le président de la République, les communes pauvres ont souffert des agissements du passé. Les «zones d'ombre se trouvent à l'intérieur de ces communes. Il incombe à l'Etat de veiller à atténuer la charge sur ces collectivités», a-t-il constaté. «Nous continuerons à réaliser le développement dans ces zones d'ombre, en fournissant du gaz, de l'électricité, des cantines scolaires et d'autres infrastructures», a-t-il poursuivi. Le chef de l'Etat a, dans ce sens, insisté auprès des Algériens pour qu'ils aillent voter en masse pour choisir les aptes et compétents pour présider aux destinées de leurs communes. «Je pense que les Algériens doivent aller accomplir ce que je ne considère pas comme un droit mais un devoir. Ils sont libres de le faire ou non. Mais la citoyenneté requiert de bien choisir ceux qui sont appelés à nous représenter», a-t-il soutenu. Enfin, le président Tebboune s'est réjoui de voir que la majorité des candidats étaient de jeunes universitaires qui pourront mener leurs localités à bon port. «Ensemble, nous bâtirons un Etat économiquement fort au sein de la démocratie et de la liberté du citoyen», a-t-il conclu avec beaucoup d'espoir. Celui du vrai changement...