L'opération a débuté avant-hier et se poursuit toujours. Tous les moyens nécessaires ont été mobilisés et mis à la disposition des familles pour le transport de leurs biens vers les nouvelles habitations que les pouvoirs publics leur ont attribuées, il y a quelques semaines lors d'une opération de tirage au sort à la Maison de la culture de Béjaïa. Une par une, les familles chargent leurs meubles à bord de camions réquisitionnés à cet effet, en présence des autorités locales et des services de sécurité. Sont concernées par cette nouvelle opération de relogement, les familles de deux importants vieux quartiers de la ville de Béjaïa, en l'occurrence les habitants de la rue Medjahed et l'escalier Rempart. Une opération intervenant après celle des 20 familles sinistrées des vieux quartiers de la ville de Béjaïa, notamment ceux des écoles Larbi-Tebessi Tamindjout, Oued Achallal, entre autres. L'opération s'est poursuivie au fur et à mesure que le CTC avance dans le travail d'expertise et de classement des bâtisses endommagées. Cependant, tout ne s'est pas déroulé comme il le fallait. Au deuxième jour de cette opération, seules 16 familles sur les 280 recensées ont quitté leurs vieux appartements. Elles sont toutes locatrices. Le reste des sinistrés sont des propriétaires. Et c'est là que la situation se bloque. La majorité des occupants de ces appartements refusent de quitter leurs propriétés. En effet, certains habitants de ces deux quartiers avaient acquis leurs appartements auprès de l'Opgi et certains n'ont pas encore totalement remboursé les crédits contractés pour l'acquisition de ces logements. Ils demandent à l'Etat de clarifier la situation induite par leur condition de sinistres. « Nous sommes d'accord pour quitter les lieux, mais les pouvoirs publics doivent examiner la situation de certaines familles propriétaires et trouver une solution au cas par cas», affirme un bénéficiaires de cette opération de relogement. Annoncée en grande pompe, cette opération de relogement a été supervisée par les autorités de la wilaya de Béjaïa, en présence des élus locaux et des responsables de l'Opgi. Pour rappel, les différents séismes, qui avaient secoué la ville de Béjaïa avaient endommagé plus de 3180 bâtisses, selon le CTC, dont 437 ont été classées dans la zone verte 2,1977 dans la zone orange 3, alors que 766 habitations avaient été listées dans la zone Orange 3 et ,31 autres dans la zone rouge. À noter que l'Etat avait consacré une enveloppe financière de plus de 200 millions de dinars pour la réhabilitation des habitations touchées par les séismes, qui ne nécessitent pas d'être démolies.