18 victoires, 7 nuls, 2 défaites, une élimination en quarts de finale de la CAN et une qualification au Mondial-2022. Sur le papier, le bilan de Vahid Halilhodzic à la tête du Maroc est bien plus qu'honorable, voire même bon. Arrivé à l'été 2019 pour succéder à Hervé Renard, l'ancien coach du FC Nantes a su atteindre le principal objectif fixé par la fédération: se qualifier pour le Mondial 2022 au Qatar. Mais au Maroc, tout n'est pas si simple. Malgré cela, sa présence sur le banc des Lions de l'Atlas en novembre prochain est très loin d'être assurée. La principale raison? Son conflit avec Ziyech et Mazraoui. Depuis plus d'un an maintenant, l'absence des deux joueurs en sélection, pour des problèmes disciplinaires, anime les débats et provoque la colère des supporters qui réclament leur retour. Au point même de pousser doucement, mais sûrement, Halilhodzic vers la sortie. Appelés lors du dernier rassemblement, les deux joueurs ont décliné la convocation et ont refusé de porter le maillot du Maroc, sans doute jusqu'à ce que Halilhodzic s'en aille. En interne, il est impossible d'imaginer aller en Coupe du monde sans le joueur de l'Ajax et de Chelsea. Une ultime réunion est prévue dans les prochains jours entre le président de la FRMF Faouzi Lekjaâ et les deux joueurs pour tenter une bonne fois pour toutes d'apaiser les tensions. En cas de nouvel échec dans ces négociations, les responsables de la sélection marocaine décideront de se séparer de Halilhodzic. Et les derniers échanges vont dans ce sens. L'entourage de l'ancien coach du PSG estime aussi que la situation n'a jamais été aussi floue et semble plus que jamais conscient que ses heures sont comptées. Les chances de voir rester Halilhodzic et de le voir entraîner à nouveau Ziyech et Mazraoui sont désormais minimes. La Fédération ne se séparera pas de son coach sans l'assurance d'avoir mieux. Et ce n'est pas vraiment gagné surtout que le timing n'arrange rien à quelques mois d'une Coupe du monde et à seulement 6 matchs du premier tour. En interne, on cherche déjà un successeur à l'ancien entraîneur de la Côte d'Ivoire, mais les choix sont restreints puisqu'un profil francophone est souhaité en priorité. Une première liste de noms a été dressée où figurent notamment Claude Puel, Rudi Garcia et Laurent Blanc. Les deux premiers cités privilégieraient actuellement une aventure avec des clubs, eux qui n'ont jamais entraîné une sélection nationale. Laurent Blanc pourrait être intéressé par ce projet. Mais financièrement, il faudra consentir de gros efforts.