L'Opep et ses partenaires ne céderont vraisemblablement pas à la pression des pays gros consommateurs d'or noir, de la France notamment, qui souhaiteraient voir l'Opep+ ouvrir abondamment ses vannes. L'échange entre le chef de l'Etat français et le président des Emirats arabes unis l'émir Mohammed ben Zayed Al Nahyane confirment cette hypothèse. «Il m'a dit deux choses: la première je suis au maximum, maximum... Et puis il a dit que les Saoudiens pouvaient augmenter de 150 (mille barils par jour). Peut-être un peu plus, mais ils n'ont pas d'énormes capacités avant six mois», a susurré Emmanuel Macron à l'oreille du président des Etats- Unis, Joe Biden, en marge du sommet du G7 qui s'est tenu du 26 au 28 juin à Elmau en Allemagne. «Si cela s'avère exact, cela signifie que la production de pétrole de l'Opep en juillet et août n'augmentera pas davantage, malgré l'accord récent de pomper plus de brut que prévu», souligne Stephen Brennock, analyste pour PVM Energy qui a rappelé que la capacité de réserve de l'Opep+ a été signalée cette semaine comme étant beaucoup moins importante que prévu, ce qui renforce les craintes concernant l'offre. Plusieurs champs pétroliers ont été contraints de fermer en Libye à l'est du pays à cause de tensions entre les deux gouvernements rivaux. Ce qui a sensiblement impacté la production de pétrole libyenne alors qu'en Equateur, le spectre d'un arrêt de la production de pétrole semble inévitable suite aux blocages et manifestations initiés par un mouvement de contestation populaire contre la hausse du coût de la vie. L'option d'un statu quo prédomine et semble donc plus que probable d'autant plus que le marché a fait preuve ces derniers jours d'une volatilité notoire. Au moins cinq délégués de l'Opep+ ont indiqué que la réunion de demain se concentrera sur la confirmation des politiques de production en août, sans discuter du mois de septembre, rapporte la presse internationale. Il faut rappeler aussi que les «23» ont dérogé à leur stratégie qui consistait d'augmenter leur production d'environ 400000 barils par jour depuis pratiquement une année lors de leur dernier sommet qui s'est tenu le 2 juin. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) avaient décidé d'augmenter leur production pétrolière globale pour le mois de juillet de 648000 barils/jour. Il est à noter, par ailleurs, que L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a tenu, hier, par visio-conférence sa 184ème conférence ministérielle. Elle a été principalement consacrée à la situation du marché international. Un rendez-vous auquel a pris part le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab.Outre les aspects administratifs de l'organisation, les participants à cette conférence ont examiné la situation du marché pétrolier international et ses perspectives d'évolution, ont indiqué les services du département de Mohamed Arkab. Cette réunion sera suivie, jeudi (aujourd'hui Ndlr), de la 42ème réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (Jmmc), qui aura à évaluer, sur la base du rapport établi la veille, par le Comité technique conjoint de suivi (JTC), la situation du marché et le niveau de respect des engagements de baisse de la production des pays de l'organisation et de leurs alliés (Opep+) pour le mois de mai 2022, a ajouté la même source. Les prix du pétrole accentuaient quant à eux leur progression. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août affichait 119,38 dollars vers 15h45. Soit 1,40 de plus que la veille. Les cours de l'or noir semblaient être boostés par la levée de restrictions sanitaires en Chine. «L'attention s'est portée sur les derniers développements en Chine» qui a réduit mardi la durée de la quarantaine obligatoire pour les voyageurs qui se rendent dans le pays, a expliqué John Kilduff, d'Again Capital. Ce qui devrait contribuer à relancer l'économie de l'Empire du Milieu, premier importateur mondial de brut. Et soutenir le prix du baril...