Habituée aux séismes politiques, l'Italie sait en à atténuer les chocs et s'en sortir sans dégâts. Jeudi dernier, le président Sergio Mattarella a refusé la démission que lui a présenté son Premier ministre Mario Draghi qui a refusé l'ultimatum du Mouvement 5 étoiles (M5S) concernant les salaires minimums. Les partis politique ainsi que la société civile ont signé une pétition exhortant le Premier ministre à rester à son poste. Mais pas que. Des sources concordantes rapportent que l'Algérie aurait pbel et bien pesé dans le «repêchage» de Mario Draghi. « les enjeux de la visite à Alger et de la relation algéro italienne dépassent le cadre bilatérale des deux pays mais impliquent toute la stabilité au niveau du bassin méditerranéen», laissent entendre les mêmes sources. Ainsi malgré un contexte interne très tendu, et à la veille d'un vote parlementaire décisif, le Premier ministre Mario Draghi a quand même entamé sa visite de travail en Algérie conduisant une forte délégation ministérielle. Il a été accompagné des ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur, de la Justice, l'Ecologie, l'Infrastructures et la Famille. Une délégation traduisant l'importante qu'accorde l'Italie à sa relation avec l'Algérie et qui en dit en dit long sur le sens de cette visite. Plusieurs accords et mémorandums d'entente englobant divers domaines de coopération entre les deux pays ont été signés lors d'une cérémonie présidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et le président du Conseil des ministres italien, Mario Draghi. Lors de cette cérémonie qui s'est déroulée au siège de la Présidence de la République, le Président Tebboune et le président du Conseil des ministres italien ont signé le communiqué final sanctionnant les travaux du 4ème sommet inter-gouvernemental algéro-italien. Peu auparavant, le président Tebboune, a reçu au siège de la Présidence de la République, le Président du Conseil des ministres italien. La rencontre a regroupé les ministres des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire, Kamal Beldjoud, de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et des Travaux publics, Kamel Nasri, et le président de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Tarek Kour, avec leurs homologues italiens. A cet aspect politique se joint le côté strictement économique qui n'est pas nouveau entre les deux pays dont les relations remontent à l'époque romaine. Cet héritage historique fait que les relations entre l'Italie et l'Algérie soient considérées comme déterminantes pour la stabilité de tout le Bassin méditerranéen. Bien plus tard, l'Italie a soutenu la cause algérienne durant la guerre de libération. La qualité des rapports sincères entre les deux pays n'a jamais été démentie même aux pires moments de la décennie noire du milieu des années 1990. Les autorités algériennes avaient tenu à exprimer leur gratitude pour le haut niveau de compréhension et d'amitié dont avaient fait preuve les autorités italiennes. Il s'en est suivi la signature, en 2003 à Alger, d'un Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération liant les deux pays