Ce n'est sans doute pas le début de saison auquel rêvait Antoine Griezmann (31 ans). Plongé dans une problématique complexe, l'attaquant international français (108 sélections, 42 buts) voit, en effet, son temps de jeu diminuer depuis le début de l'exercice 2022-2023. La raison? L'Atletico refuse de payer au Barça l'option d'achat obligatoire de 40 millions d'euros liée à son prêt. À noter que cette dernière deviendra automatique si Griezmannn dispute au moins 50% des matchs des Rojiblancos auxquels il participe durant le temps de son prêt. Cela revient à dire qu'il doit jouer en moyenne 45 minutes par match minimum pour entrer dans ce critère. Si durant la première saison, il a joué plus ou moins 80% du temps, son ratio est, en revanche, largement retombé depuis la reprise. Un scénario qui n'inquiète cependant pas le Barça, persuadé d'être en mesure de demander cette OA au club madrilène. En effet, comme indiqué par Mundo Deportivo, les Blaugranas, par le biais de leur service juridique, ont convoqué les Colchoneros pour leur préciser que Griezmann remplissait déjà la condition nécessaire pour que le paiement des 40 millions d'euros ait lieu. Une affirmation basée sur le contrat du joueur. Selon les hautes sphères barcelonaises, le détail du bail était le suivant: une année de contrat plus une éventuelle prolongation d'une saison supplémentaire. Tout ceci conditionné au fait que Grizou ait bien joué plus de 50% des minutes (dans les matchs qui étaient disponibles). Par conséquent, au cours de la première année, telle qu'interprétée par les services juridiques du Barça, Griezmann remplissait déjà amplement cette condition. Oui mais voilà. Ce coup de pression mis par la direction barcelonaise n'a pas de quoi effrayer le camp madrilène comme le révèle Marca, dans son édition d'hier. Dans les bureaux du Wanda Metropolitano, le contrat est irréfutable: cette condition ne vaut pas seulement pour la première saison de son numéro 8 mais pour les deux saisons de prêt. Une interprétation autour du bail de l'ancien joueur de la Real Sociedad auquel Javier Tebas, le président de la Liga, a été invité à réagir. Présent en conférence de presse, le dirigeant espagnol n'a, cependant, pas souhaité interférer dans le litige opposant les deux formations. «Vous devez respecter ce qui est écrit. Il s'agit des clubs et de leurs contrats. La ligue ne peut pas avoir d'opinion et je ne vais pas entrer dans ce litige. S'ils le font par contrat, ça me va et s'ils ne le font pas par contrat, ça me va aussi. La question de l'option d'achat de Griezmann devrait être tranchée par un tribunal arbitral et dans 6 mois, il devrait y avoir une sentence qui ne serait pas susceptible d'appel. Et selon ce que cette sentence décidera, cela affectera l'un des deux clubs», a ainsi lancé le natif de San José. Egalement interpellé sur l'imbroglio autour de Griezmann, Xavi s'est, quant à lui, montré peu bavard. «C'est une question pour Diego Simeone, qui a déjà dit qu'il était un homme de club. On ne m'a jamais rien demandé sur Griezmann. C'est un truc qui concerne le club». Le combat continue...