L'ASM Oran s'est retrouvée contrainte de jouer son troisième match de suite en Ligue 2 de football sans ses nouvelles recrues, non encore qualifiées, mettant l'entraîneur Hadj Merine dans l'embarras. Cette situation a valu aux Oranais d'enchaîner une nouvelle contre-performance après s'être inclinés sur le terrain du WA Boufarik (2-0), samedi pour le compte de la troisième journée du championnat. Du coup, le club, qui table énormément sur cet exercice pour faire son retour en Ligue 1, un palier qu'il a quitté depuis huit années, se voit distancé de sept points déjà par les coleaders du groupe centre-ouest, qui ne sont autres que les nouveaux promus, l'ES Mostaganem et le CRB Mechria. Avec seulement deux petites unités au compteur, la formation de M'dina J'dida est en train de se compliquer la vie après avoir pourtant effectué une bonne préparation d'intersaison, selon l'avis même de son entraîneur Hadj Merine. Mais le technicien oranais se retrouve dans l'obligation de revoir ses plans dans chacune des sorties de son équipe en raison de la non- qualification de ses nouvelles recrues. «Au risque de me répéter, nous avons tablé énormément sur les nouveaux au nombre d'une douzaine, mais voilà que je me retrouve contraint de jouer avec le restant de l'effectif de la saison passée, tout en faisant appel à des éléments de la réserve pour compléter la liste», déplore cet entraîneur. Hadj Merine affirme, au passage, nourrir de grosses ambitions cette saison pour accéder parmi l'élite, raison pour laquelle il a accepté de prolonger son contrat, lui qui a fait un énième retour à la barre technique de l'ASMO au milieu de l'exercice passé. Cependant, la situation actuelle des Vert et Blanc l'oblige désormais à revoir à la baisse ses ambitions «si les nouveaux joueurs ne venaient pas à obtenir leurs licences dans les plus brefs délais», a-t-il prévenu. L'ASMO est toujours interdite de recrutement à cause de ses dettes envers d'anciens joueurs et entraîneurs ayant eu gain de cause auprès de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL), rappelle-t-on. Le montant de ces dettes est estimé à 35 millions de dinars, mais la Fédération algérienne de football a permis la levée d'interdiction de recrutement sur les clubs concernés s'ils payaient une valeur représentant 30% de leurs dettes. Une mesure pas encore mise à profit par la direction de l'ASMO qui espère l'intervention des autorités locales pour régler ce problème, selon ses dirigeants. Dans le cas contraire, l'ASMO, qui reste l'un des clubs formateurs par excellence en Algérie, mais qui ne cesse depuis plusieurs années de manger son pain noir à cause notamment de ses interminables problèmes financiers, risque de sombrer définitivement. Il faut dire qu'au-delà de cette ambition que nourrissent tous les Oranais de voir la deuxième équipe phare de la ville retrouver l'élite dès la fin de la saison en cours, c'est surtout l'avenir du club en tant que véritable école de formation, qui donne le plus de soucis à ses fans.