«Un taux d'intégration de 40% sera exigé en cinq ans dans l'industrie automobile et mécanique», a déclaré ce matin le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar. Cet ultimatum débutera selon les propos du premier responsable du secteur «à compter du démarrage de l'activité». La tutelle vise à atteindre le taux précité à travers un partenariat gagnant-gagnant. Zeghdar compte s'appuyer, notamment sur la mobilisation de l'ensemble des compétences et capacités disponibles au niveau local. Il prévoit aussi de «recourir à d'autres partenariats étrangers conditionnés par le transfert des technologies». Le ministre a déclaré que «le prix de revient des véhicules va diminuer du fait de la production locale des intrants de ces véhicules à partir des matières premières et des matériaux transformés par les institutions publiques et privées». Cela avant de souligner que «les start-up et les petites entreprises seront intégrées dans ce cadre, car ellesils seront soutenues par des institutions internationales». Le ministre de l'Industrie s'exprimait à l'occasion de l'inauguration de la 7e édition du Salon international de la sous-traitance (Algest 2022), qui se tient au Palais des expositions, Pins maritimes d'Alger. «Cette manifestation, s'inscrit dans la stratégie du ministère visant à développer le secteur industriel et à oeuvrer pour augmenter sa contribution au PIB actuellement à 6%, pour réaliser une croissance entre 10 et 15%» dira le ministre. Cela avant d'ajouter que l'Algest 2022, «vise à favoriser l'intégration locale et à développer la sous-traitance qui permet la valorisation des ressources locales, la substitution des importations et l'orientation vers l'exportation». Ce salon se veut «un espace vital pour établir des liens de partenariat entre les donneurs d'ordre et les entreprises de sous-traitance, et mettre en exergue les capacités du tissu industriel national dans le domaine de la sous-traitance», affirment les organisateurs. Au sujet de la sous-traitance industrielle, le ministre a affirmé qu'elle constitue «un axe essentiel de notre politique de développement des industriels.» «Et nous aspirons» a-t-il poursuivi «à travailler à leur développement en réalisant deux axes principaux, à savoir la création d'une base de sous-traitants et le soutien de l'intégration des capacités». Le premier axe constitue la principale porte d'entrée pour assurer le développement effectif des industriels. L'objectif du second axe est d'assurer la substitution des importations et de permettre l'exportation des produits des sous-traitant locaux.» Le développement de l'industrie électronique est l'autre priorité du secteur, qui, toujours selon le ministre, servira «à limiter l'importation de produits électriques et contribuera à l'efficacité énergétique». Abondant dans ce sens, le ministre a évoqué les mesures incitatives prévues dans la nouvelle stratégie mise en place par le secteur, citant au passage l'exonération des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée sur les composants et matières premières importées ou acquises localement par les sous-traitants et producteurs dans le cadre de leurs activités.» Par ailleurs, le ministre a rappelé les mesures prises «pour accompagner les bourses de sous-traitants et les partenariats, dont l'importance dans la mise en oeuvre de leur plan d'affaires selon les orientations stratégiques du secteur». Cela avant de révéler que le secteur a«veillé à la signature de 13 accords-cadres avec les plus importants donneurs d'ordres afin de créer des liens entre eux et les établissements de sous-traitance pour atteindre l'objectif d'augmenter le taux d'intégration industrielle. Et d'ajouter qu' «une réunion sera organisée au cours du salon pour valoriser le travail du groupe commissions chargées de suivre la mise en oeuvre de ces accords et d'élaborer un plan de travail». Il y a lieu de rappeler dans ce sens que le secteur a dernièrement mis en place quatre comités sectoriels consacrés au développement des filières de l'agroalimentaire, de la mécanique automobile, de l'électricité électronique et de l'industrie des textiles et du cuir. Lesdits comités ont également la mission de lever les obstacles entravant le dynamisme des quatre filières sus-citées, ayant été définies pour leur importance et leur poids dans l'industrie nationale.