Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov s'est félicité des «excellentes relations historiques» unissant la Russie et l'Algérie, mettant en relief l'importance du partenariat stratégique et du dialogue actif entre les deux parties dans tous les domaines. « Les relations historiques entre les deux pays appellent au respect entre les peuples des deux pays», a affirmé le chef de la diplomatie russe dans une interview accordée à «RT Arabic», rappelant le soutien de son pays à l'Algérie durant la Guerre de libération contre la colonisation. Soulignant que son pays entretenait des relations avec l'Algérie avant même l'indépendance, Lavrov a indiqué que «nous entretenons, depuis, des relations étroites dans tous les domaines et un dialogue politique intense». Il a cité, à ce propos, les entretiens téléphoniques entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et son homologue russe Vladimir Poutine, affirmant que «le président Tebboune comprend le sens, l'histoire et l'avenir du partenariat stratégique algéro-russe». Il a rappelé, par- là même, que l'Algérie était le premier pays africain à signer une Déclaration de partenariat stratégique avec la Russie en 2001, qualifiant cet accord de «base de nos relations et conférant un caractère spécifique à nos contacts». Concernant les contacts au niveau politique, Lavrov a relevé sa rencontre, en septembre dernier en marge de l'AG de l'ONU, avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra ainsi que les évènements survenus l'année passée qui, explique-t-il, «dénotent l'existence d'une plate-forme solide sur laquelle se base la coopération politique entre les deux pays». Quant aux relations en matière d'énergie, Lavrov a précisé: «Certainement, nous sommes des partenaires non seulement dans le cadre de l'OPEC+, mais aussi dans le Forum des pays exportateurs du Gaz au sein duquel la Russie et l'Algérie participent activement», soulignant, à cet égard, les efforts entrepris par les deux pays pour garantir la stabilité des marchés énergétiques mondiaux. Sur ce point, Lavrov est revenu sur la décision de la dernière réunion ministérielle des pays «OPEC+» qui a mis l'accent sur «la coordination entre les participants à cet évènement en vue de réguler le marché du pétrole et des produits pétroliers de manière à préserver, à la fois, les intérêts des producteurs et des consommateurs». Soulignant que la Russie et l'Algérie partageaient les mêmes positions, il a déclaré: «Nous voulons des marchés stables, c'est pourquoi il est inutile de manipuler les cours. » Concernant les niveaux des échanges commerciaux et économiques, le responsable russe les a qualifiés d'«impressionnants». «Nous avons engagé un dialogue actif et intense dans plusieurs domaines (...) les niveaux des échanges commerciaux et économiques entre nous sont assez impressionnants, d'autant que l'Algérie est l'un de nos trois grands partenaires en Afrique.» Lavrov a également estimé toutefois que «les capacités n'ont pas été entièrement exploitées, notamment dans les domaines de l'énergie, de l'agriculture et de la production de médicaments». S'agissant de l'adhésion de l'Algérie aux BRICS, Lavrov a fait état «de demandes officielles dont le nombre dépasse celui des membres officiels», soit plus de 5 y compris l'Algérie. Après avoir rappelé que le groupe avait mis en place, l'année dernière, des critères et des conditions pour accepter de nouveaux membres, Lavrov a affirmé que l'Algérie «est assurément en tête de cette liste compte tenu de ses caractéristiques». Evoquant les relations bilatérales, le chef de la diplomatie russe a fait savoir que «l'Algérie, à l'image de la majorité des pays, est un état qui se respecte et respecte son histoire et ses intérêts sur lesquels elle trace ses politiques».