L'information est rapportée par le quotidien Le Figaro. Lors de son tout premier sommet européen, en décembre 2022, avait fait profil bas. Rien de tel, cette fois. Dès son arrivée à Bruxelles, hier, la dirigeante italienne a critiqué Emmanuel Macron. En cause : , et le chancelier allemand, Olaf Scholz. Alors qu'elle était interrogée sur le récent déplacement des ministres français et allemand de l'Economie à Washington - sans leur homologue italien, donc -, la présidente du Conseil italien a eu cette réponse: «L'invitation d'hier à Zelensky m'a semblé plus inopportune parce que je pense que notre force dans cette histoire est l'unité.» Plus directe encore, elle a accusé Emmanuel Macron d'avoir instrumentalisé le déplacement à Paris de Zelensky. «Je comprends les questions de politique intérieure, le fait de privilégier ses propres opinions publiques intérieures, mais il y a des moments où privilégier ces opinions risque de ne pas être favorable à la cause…Moi ça ne m'intéresse pas de figurer sur une photo que je n'approuve pas. À Paris, il y avait deux présidents européens, il en manquait 25», a-t-elle déploré, hier. En Italie, la presse a fait le parallèle entre ce dîner auquel Giorgia Meloni n'avait pas été conviée et le voyage à Kiev d'Emmanuel Macron, l'an dernier, avec Olaf Scholz et… Mario Draghi, l'ancien président du Conseil italien, qui entretenait des relations privilégiées avec Macron. La comparaison a fortement déplu à la dirigeante italienne. Elle a passé sa journée à battre froid le président. Alors que les Vingt-Sept devaient échanger par groupe de cinq avec Volodymyr Zelensky, celui-ci lui a finalement proposé un échange en bilatéral. Lors de sa conférence de presse, Macron a admis qu'il n'y avait eu aucune réunion bilatérale avec Meloni. Alors même que les leaders ont eu beaucoup de temps morts et, qu'au-delà de la venue de Zelensky, deux sujets d'importance pour les deux pays étaient à l'ordre du jour : la migration et la réponse au plan massif américain de subventions. Selon les dires du président français, les deux leaders n'auraient fait que se croiser. «Je suis toujours respectueux des personnes et des choix», a-t-il glissé aux journalistes, avant de rejoindre Paris. Manière de signifier que Meloni, au contraire, n'avait pas été respectueuse vis-à-vis de lui. Emmanuel Macron a toutefois tenu à justifier le format retenu pour le dîner de Zelensky à l'Elysée. «Je pense que l'Allemagne et la France ont un rôle particulier depuis 8 ans sur cette question».