Les noyades sont un phénomène triste et dramatique qui enlève tout son charme à la baignade durant la saison estivale. Il endeuille des familles alors que l'intention première n'est autre que la distraction. Le manque de respect des consignes de la Protection civile, la fréquentation des plages interdites à la baignade, des retenues collinaires et des barrages conduisent généralement à la survenue de nombre de drames. Le phénomène échappe au contrôle des services de la Protection civile et des services de sécurité étant donné que ces lieux dangereux sont situés en dehors du périmètre surveillé et contrôlé. Les noyades dans les lieux non surveillés et les plages interdites à la baignade sont une problématique qui appelle un traitement n'impliquant pas seulement les services de la Protection civile, mais de nombreux intervenants. Aussi, pour éviter aux familles ces drames, les pouvoirs publics en général et les services de la Protection civile particulièrement travaillent en amont avec la multiplication des actions de sensibilisation et d'information. Hier, c'était au tour de la Radio nationale de se lancer dans une action de sensibilisation via ses ondes à travers le territoire national. Hier donc, la radio locale de la wilaya de Tizi Ouzou a consacré ses ondes à la sensibilisation via une émission en direct de la plage Tassalast située dans la ville de Tigzirt. Des débats, des entretiens et des conseils prodigués par des spécialistes ont été au menu. Les animateurs de Radio Tizi Ouzou ont ainsi oeuvré à sensibiliser les citoyens quant au danger que représente la baignade dans les lieux non autorisés. Pour sa part, le chargé de communication des services de la Protection civile, commandant Kamel Bouchakour a, dans son intervention, fait état de quelque 124 interventions les deux dernières semaines du mois de juin et plus de 700 autres durant le mois de juillet. Un seul décès a été enregistré durant le mois de juillet au niveau de la plage Tassalast, a-t-il fait savoir tout en précisant que la victime est allée se baigner sur cette plage surveillée à une heure où la surveillance n'était pas de mise. La victime a, en effet, voulu se baigner de nuit et son corps n'a été retrouvé que le lendemain sur un périmètre rocheux, loin de la plage. Une semaine auparavant, un autre jeune homme est mort noyé au niveau du barrage de Taksebt. En fait, outre la sensibilisation, d'aucuns aura constaté, d'un côté, le retard accusé dans le traitement des plages non autorisées à la baignade. Pourtant, ce volet a été longuement évoqué, l'année passée avec des projets retenus pour donner les moyens nécessaires à ces plages destinées initialement à renforcer les capacités de l'offre touristique des deux villes d'Azeffoun et Tigzirt. D'un autre côté, si les retenues collinaires parsemées à travers les communes sont difficiles à surveiller, il n'en est nullement de même pour le barrage de Taksebt qui se situe à quelques encablures de la ville de Tizi-Ouzou. Il n'y a pas si longtemps, les forêts étaient sous surveillance des gardes champêtres. Des vigiles qui ont disparu hélas laissant un vide abyssal. Un vide qui laisse les forêts dans l'abandon et proies à tous les pyromanes et autres négligences.