La radio locale a consacré, avant-hier, une émission à la sensibilisation contre les risques de noyade qui peut survenir en mer et à travers les différents plans d'eau de la wilaya de Tizi Ouzou (barrages, mares, oueds). L'animateur du programme, Ahmed Oumaâziz, vieux routier de la radio (Chaîne II, radio Soummam) n'a pas manqué d'appeler les baigneurs à plus de prudence tout en insistant sur les précautions à prendre avant de se mettre à l'eau, et ce, pour réduire un tant soit peu ce genre d'accidents de plus en plus fréquents en période estivale. Un thème fort intéressant dans une wilaya qui enregistre chaque été une dizaine de morts par noyade sur les plages d'Azeffoun, de Tigzirt et d'Aït Chaffa mais aussi dans les eaux du barrage de Taksebt et l'oued Sebaou. De prime abord, le présentateur reviendra sur le deuxième cas de décès par noyade enregistré jeudi dernier au niveau de la plage de Tassalast, dans la commune de Tigzirt (35 km au nord de Tizi Ouzou). Une station de proximité La victime, S. Smaïl (23 ans), résidant dans la localité d'Ath Zmenzer, se baignait dans une zone rocheuse dangereuse, non loin de Tassalast quand il a été emporté par un courant marin, a t-on appris. En juin dernier, une fille âgée de 20 ans avait perdu la vie dans des conditions tragiques après avoir tenté une baignade sur une plage non surveillée d'Azeffoun. Intervenant par téléphone, des auditeurs de la radio locale ont apporté des témoignages sur les dangers liés à la mer qui endeuille chaque été des familles algériennes. A l'instar des autres régions du pays, la wilaya de Tizi Ouzou a connu ces dernières années de nombreux cas de noyade survenus sur le littoral et dans d'autres points d'eau très fréquentés par les jeunes des localités rurales. Au barrage de Taksebt, malgré l'interdiction, des baigneurs en mal de loisirs s'y aventurent quotidiennement au péril de leur vie. Une quarantaine de noyades y a été enregistrée depuis la mise en eau de ce barrage en 2001. En 2013, 122 personnes ont trouvé la mort par noyade à travers le pays, selon un bilan de la Protection civile, dont 20 dans des barrages d'eau et 15 dans des oueds.