Reçu, hier, par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Lounès Magramane, le sous-secrétaire d'Etat américain adjoint, Joshua Harris, effectue une visite de travail en Algérie dans le cadre d'une tournée dans la région. Centrée sur les relations entre les deux pays, le déplacement du diplomate US n'en a pas moins été mis à profit pour évoquer les questions régionales et plus précisément le dossier du Sahara occidental. Le communiqué du ministère des Affaires étrangères, qui a rendu compte de l'entretien, rapporte que les responsables algérien et américain sont tombés d'accord sur une approche qui consacre «une solution politique à la question du Sahara occidental qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». Déjà abordé en ces termes entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, Tony Blinken et Ahmed Attaf, le dossier sahraoui demeure une question de décolonisation. Les deux parties ont apporté «leur soutien aux effort des Nations unies», souligne la même source. Rappelant que la veille de cet entretien, c'est- à- dire avant-hier, Joshua Harris a été reçu avec la délégation qui l'accompagne, par le président du Sahara occidental, Brahim Ghali. Ce dernier a estimé que le succès de Staffan de Mistura dans sa mission dépendait «grandement du soutien que lui apporte le Conseil de sécurité, notamment les pays influents comme les Etats-Unis d'Amérique». Il faut savoir que la délégation américaine avait visité, vendredi dernier, les camps de réfugiés sahraouis, dans le cadre des efforts déployés pour relancer le processus de paix parrainé par les Nations unies au Sahara occidental. Le responsable américain a constaté de visu la disponibilité du Front Polisario à coopérer avec les efforts de l'ONU et de l'Union africaine pour accélérer le processus de décolonisation au Sahara occidental. L'objectif n'est rien d'autre que d'aboutir à l'autodétermination du peuple sahraoui. Ce que soutiennent les Etats-Unis, dans le cadre du respect des résolutions de l'ONU et l'Union africaine. Les derniers développements de la situation au Niger et le plan de paix proposé par l'Algérie a également fait l'objet de l'entretien qui a réuni le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et le sous-secrétaire d'Etat américain adjoint. Il convient de souligner que sur ces deux dossiers, il existe une parfaite convergence de vues entre Alger et Washington. Les deux pays soutiennent des solutions politiques aux deux conflits et mettent dans un cas, comme dans l'autre, l'impératif de la stabilité de la région. Une préoccupation que partagent l'Algérie et les Etats-Unis. Ces derniers reconnaissent le rôle central que joue l'Algérie dans la région du Sahel, de même que son expertise avérée en matière de lutte antiterroriste. Cela au plan régional. Concernant l'aspect bilatéral du tête-à-tête, Magramane et Harris ont abordé «plusieurs dossiers liés aux relations algéro-américaines, et ce, en prévision de la prochaine session du dialogue stratégique entre les deux pays, prévue au mois d'octobre à Washington», rapporte le communiqué. À ce propos, on retiendra plusieurs visites d'opérateurs économiques américains en Algérie, de même que plusieurs rencontres d'affaires en Algérie et aux Etats-Unis. La session de dialogue stratégique devrait être centrée sur les aspects économiques. Les USA ont intérêt à ne pas laisser le champ libre à la Chine dans ce continent et l'Algérie a l'ambition de diversifier ses partenariats au maximum.