Les choses se précisent pour la construction de l'hôpital algéro-qatari-allemand. Le ministre de la Santé Abdelhak Saïhi qui enchaîne les rencontres de haut niveau concernant ce projet, vient de tenir une séance de travail avec l'ambassadeur du Qatar en Algérie, Abdulaziz Ali Ahmed Naama, avec lequel il a échangé sur les préparatifs logistiques et de terrain concernant ce chantier qui frémit, désormais. «Cette séance de travail, consacrée au lancement du projet, s'est déroulée en présence des secrétaires généraux des ministères de la Santé, des Finances et du Travail, ainsi que des cadres de l'administration centrale, des représentants du secteur des finances et de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (Aapi) et une équipe technique venue du Qatar», informe le département de Saïhi. Lors de cette rencontre, «toutes les questions relatives à l'accord et au progrès réalisé en termes de préparatifs logistiques pour le lancement des travaux du nouvel hôpital ont été tirées au clair». Autant dire que le projet en est à sa dernière ligne droite avant les premiers coups de pelle. À l'ouverture de la séance de travail, Saïhi a affirmé l'importance accordée à ce projet qui constitue «un des projets prometteurs du secteur, à la hauteur des standards internationaux», mais aussi «une nouvelle avancée à même de consolider les relations fraternelles entre l'Algérie et le Qatar en matière de santé et insuffler un élan au partenariat stratégique dans différents domaines». Cet hôpital moderne sera construit au niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdallah, à Alger. D'ores et déjà il constitue «un nouveau jalon dans les relations algéro-qataries et jouit d'un intérêt particulier dans le système sanitaire eu égard à la prise en charge qu'il assurera des cas et des interventions chirurgicales complexes, notamment celles nécessitant un transfert vers l'étranger au vu des technologies médicales dont il disposera», est-il indiqué. Cet hôpital offrira, en effet, des services de santé de qualité en fonction des besoins exprimés. Notamment dans des spécialités telles la neurochirurgie, l'orthopédie spécialisée, la greffe du foie et la chirurgie cardiovasculaire chez l'enfant, ainsi que d'autres spécialités. Rappelons que le chef de l'Etat a, à l'issue de la grave pandémie de Covid-19, avait instruit expressément son staff gouvernemental d'accélérer la cadence en vue de ficeler un partenariat avec les Allemands et les Qataris pour la construction de nouveaux hôpitaux en Algérie. En février 2022, il a eu à évoquer, en Conseil des ministres, le projet de réalisation d'un hôpital moderne en Algérie, en partenariat avec l'Allemagne et le Qatar. Abdelmadjid Tebboune avait alors insisté sur l'obligation de commencer les préparatifs pour la réalisation de cette grande infrastructure. «Je voudrais que nous construisions ensemble un grand hôpital à Alger. Un établissement qui couvre toutes les spécialités de la médecine», avait-il soutenu dans un entretien qu'il avait accordé, en novembre 2021, à l'influent quotidien allemand Der Spiegel, soulignant que l'Algérie était disposée à financer une «grande partie» de ce projet clé. Notons que le ministre de la Santé Abdelhak Saïhi a également reçu au siège de son département, l'ambassadeur de Malaisie en Algérie, Mohammad Faizal Razali, avec lequel il a examiné les moyens d'établir un partenariat de «haut niveau» entre les deux pays, notamment dans le domaine de la santé. Lors de ce tête-à-tête, les deux parties ont évoqué «la possibilité de préparer un mémorandum d'entente entre les deux pays dans les domaines d'intérêt commun». L'ambassadeur de Malaisie a, pour sa part, souhaité, que cette réunion puisse constituer «un point de départ pour établir un partenariat algéro-malaisien de haut niveau, notamment dans le domaine de la santé».