Sur la voie royale. Walid Sadi devrait, sans surprise de dernière minute, être intronisé à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF). Ce jeune et compétent manager, dont le nom circule depuis des années pour prendre les destinées du football national, est le seul candidat retenu par la commission électorale pour l'élection prévue le 21 septembre prochain. «Le dossier du candidat Walid Sadi à l'élection présidentielle de la Fédération algérienne de football prévue le 21 septembre, est le seul qui a été retenu par la commission électorale», a annoncé l'instance fédérale vendredi soir sur son site officiel. En revanche, les quatre autres dossiers de candidatures déposés par Abdelkrim Benaida, Keddour Dif, Meziane Ighil Ali et Abdelkrim Medouar ont été rejetés pour différentes raisons, selon la même source. Les dossiers de Benaida et Dif ont été rejetés pour «non-conformité et sans liste», celui de Meziane Ighil est rejeté pour «mandatement non conforme et sanction sportive grave», tandis que celui de Medouar est rejeté pour «manque de niveau universitaire et sanction sportive grave», précise le communiqué de la FAF. Il faut souligner que ce dernier occupe actuellement le poste de président de la Ligue nationale de football. Notons que seul le dossier de Meziane Ighil tenait la route. Pour Medouar, l'absence de niveau universitaire de cet ex-député avait été mis en avant dès le jour de dépôt de son dossier. Chose qu'il ne pouvait pas changer en un court laps de temps. Ce qui n'est pas le cas de Meziane Ighil, dont le problème se posait au niveau du mandatement. Il a tenté un coup de poker en se faisant élire à la tête de l'Amicale des anciens internationaux algériens (AAIF) à la place de son ami, Ali Fergani. Néanmoins, le manque de temps a fait que cette élection se fasse dans la précipitation. L'assemblée générale extraordinaire de l'AAIF s'est faite, sans autorisation, préalable des services de la wilaya d'Alger. Cette dernière s'est empressée de contester les résultats de cette réunion «illégale». Le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a saisi le secrétaire général de la FAF pour l'informer de l'irrégularité des élections organisées par l'AAIF à l'issue d'une AG élective extraordinaire «sans obtention d'autorisation». Ce qui a contre-carré les plans de «Da Meziane», comme aiment l'appeler les supporters de l'Equipe nationale. Vendredi soir, le verdict est donc tombé. Walid Sadi est seul au monde. Il reste, néanmoins, la voie du recours aux candidats malheureux. Le dépôt se fera, les 11 et 12 tandis que la publication de la liste des candidats retenus est prévue le 12 septembre, soit 10 jours avant l'assemblée générale élective qui aura lieu le 21 septembre à 10h00. Mais il semble déjà que plus rien ne puisse empêcher l'ex-bras droit de Raouraoua de prendre les destinées de la FAF. Il était, d'ailleurs, déjà le grand favori à ce poste. Des voix le réclament depuis longtemps du fait de son expérience, que ce soit à la FAF ou à la tête de l'ES Sétif qui avait remporté sous sa présidence le Championnat national et le Championnat arabe après une traversée du désert qui aura duré deux décennies. Il est aussi connu pour avoir été la «fourmi de Raouraoua» dans la remise de l'ordre dans la maison de la FAF à la fin des années 2000. Âgé de seulement 44 ans, Sadi a un riche palmarès dans la gestion du football national. Il a été membre du Bureau fédéral de la FAF pendant deux mandats (2009-2012 et 2013-2016), au cours desquels il a occupé les postes de directeur des Equipes nationales, membre de la commission marketing et droits de diffusion de la Confédération africaine de football (CAF) et membre du comité de développement du football auprès de l'Union des associations arabes de football. Ce qui lui permet de connaître très bien les rouages du football national, ainsi que ceux de la CAF. Cela sans parler du fait qu'il soit un manager à succès avec le groupe familial, Sadi Groupe. Est-ce enfin l'homme providentiel pour sauver la FAF? Wait and see...