L'Expression: Comment s'annonce cette troisième édition du Salon du livre amazigh de Ouacif? Hacène Halouane: Le Salon du livre amazigh de Ouacif est encore vivace à sa 3ème édition. C'est déjà une belle victoire. Pour cette nouvelle aventure nous partons confiants et espérons faire autant que pour les éditions précédentes. En tant que président du comité d'organisation, pouvez-vous revenir sur les détails des préparatifs de cette nouvelle édition? Il est vrai que notre équipe m'appelle «commissaire du salon», mais moi j'ai l'habitude que chacun des membres de l'équipe est aussi responsable que moi. Pour les préparatifs, cela fait au moins 6 mois que nous nous réunissons régulièrement et nous pensons être fin prêts pour l'événement. En plus de l'écrivain et de l'universitaire que vous êtes, peut-on savoir quel est le profil des autres membres du comité d'organisation? Notre équipe est pluridisciplinaire: nous avons des écrivains, des universitaires, des artistes, des cadres de l'éducation, des élus... et pour cette édition un comité de village. Comment peut-on ne pas réussir avec tout ce beau monde? Le profil de ces membres a sans doute pesé positivement dans la réussite des deux premières éditions, mais aussi dans l'adhésion massive à ce salon que l'on constate à travers les réseaux sociaux ces derniers jours? Nous sommes des militants du livre. Nous en connaissons la portée, les bienfaits et la culture, pour nous tous, est au moins aussi importante que le pain et bien sûr que le profil des membres de notre équipe dessine le profil du salon. Nous sommes sur les réseaux sociaux et nous participons au rayonnement culturel du livre. Peut-on avoir une idée globale concernant les auteurs qui ont confirmé leur participation? Le profil des auteurs est aussi varié que peuvent être les acteurs culturels. Des auteurs du livre pour enfants, des poètes, des romanciers dans toutes les langues. Tous les auteurs ont leur public et tous les publics nous intéressent. Pour ce qui est des confirmations de participation, nous en sommes à 120 auteurs et autrices. Qu'en est-il des maisons d'édition? Pour les maisons d'édition, nous avons reçu plus de 24 confirmations. Pourquoi avoir domicilié ce salon à Ouacif plus exactement? Pourquoi Ouacif? Pourquoi pas Ouacif? Mais surtout, région enclavée, nous avons participé à son épanouissement, à son rayonnement. Mine de rien, c'est une région qui brille ailleurs, depuis longtemps, il est temps qu'elle puisse admirer ses propres lumières. Quelles seront les nouveautés et les innovations de ce salon pour cette nouvelle édition? La nouveauté essentielle est la participation d'un village, via son comité, à l'organisation du salon. Le village hébergera les auteurs et éditeurs et il pourra bénéficier de quelques activités culturelles en soirées. On y organise une soirée poétique, une autre théâtrale et une conférence y sera donnée. Le public villageois sera ainsi servi. Parlez-nous un peu de l'hommage qui sera rendu aux deux militants et hommes de culture Soltane Sabri et Mehenna Boudinar... Les hommes seront rendus à deux figures emblématiques: Mhanna Boudinar et Soltane Sabri. Deux militants de la langue et la culture amazighes et c'est pour nous une façon de donner un sens au titre que nous avons choisi pour notre salon: salon du livre amazigh. Quel est votre message aux visiteurs et aux participants à ce salon? Notre message pour les participants: l'écriture/ le livre défient le temps et les frontières. Conservons notre patrimoine et tissons ainsi le lien qui reliera nos enfants avec nos aïeux.