Les produits les plus demandés ont vu leurs prix doublés en l'espace de quelque temps. La mercuriale flambe comme il fallait s'y attendre et les raisons sont à chercher du côté des adeptes du gain facile et des spéculateurs. En renforçant ses brigades de contrôle, la direction de la concurrence et des prix affirme qu'elle a mis le paquet pour contrer la hausse des prix illégale et autres dépassements commis par les commerçants en ce mois de Ramadhan. Mais entre les uns et les autres, il y a le simple citoyen qui ne sait plus où donner de la tête avec saison estivale et tout ce qu'elle suppose de dépenses, la rentrée scolaire et enfin le mois sacré qui arrive pour vider les porte-monnaie et mettre à sec les économies. En effet, il y a peu de jours, à Bouira, on croyait dur comme fer et on aurait même juré que la fièvre des prix des fruits et légumes n'aura pas lieu cette année et allait pour une fois épargner les étals à l'entame de ce mois sacré du Ramadhan. Mais c'était sans compter avec la cupidité des marchands et la rapacité de leurs fournisseurs qui ne ratent jamais une telle aubaine pour saigner à blanc leurs semblables. A présent, la réalité des marchés est tout autre. Les prix ont pris l'ascenseur et les petites bourses craignent tant que les moyens en leur possession ne leur suffisent pas pour passer un carême dans la dignité et à l'abri du besoin. Hier, dans la quasi-totalité des marchés des fruits et légumes de la wilaya de Bouira, les prix ont grimpé d'une façon vertigineuse. Certains produits en particulier ceux qui sont le plus demandés durant le Ramadhan tels que les courgettes, les carottes et la salade ont carrément doublé de prix et sont vendus à présent entre 60 et 70DA le kilogramme. Le prix de la pomme de terre demeure inchangé et varie toujours entre 40 et 50DA le kilo au même titre que celui des carottes et des aubergines. Ceci étant, le prix des oignons variant entre 10 et 12DA le kilo demeure sans conteste le plus bas affiché sur les étals des marchands. Hier, par contre, les prix de la volaille et de la viande rouge sont restés invariables mais il n'est pas exclu qu'ils connaîtront, eux aussi, une nouvelle hausse dans les heures à venir.