La création des entreprises doit se conformer aux normes internationales en matière d'efficience économique. Les entreprises nationales sont-elles compétitives? Telle est la question pertinente, posée hier lors de la cérémonie de clôture du 1er Salon national de l'emploi, ouvert dimanche dernier au Palais des expositions des Pins maritimes à Alger. Sur ce point, Djamel Ould Abbès, ministre de l'Emploi et de la Solidarité et Mustapha Benbada, ministre des PME et de l'Artisanat, ont beaucoup insisté sur la qualité des projets. Le cap du chômage étant dépassé, selon eux, la création des entreprises doit se conformer aux normes internationales en matière d'efficience économique. D'autant plus que l'Algérie a déjà fait un pas important en direction du marché mondial, en signant l'accord de partenariat avec l'Union européenne. Cela, en attendant d'entrer de plain-pied, après l'acceptation de son adhésion, à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). L'enjeu de la compétitivité est décisif pour la survie de ces dizaines de milliers de micro-entreprises, créées dans le cadre de l'Ansej et les autres dispositifs de création d'emplois. L'allègement puis la suppression de certaines barrières douanières sont de nature, à asséner un coup fatal à ces jeunes entreprises si, par malheur, elles ne se mettent pas à la hauteur des produits et des service proposés par les firmes étrangères. Les quelque 80 mille micro-entreprises nées sous la coupe de l'Ansej et dont un millier est passé au stade de PME, devront faire preuve d'une grande efficacité pour pouvoir survivre dans un marché ouvert à tous les vents. M.Benbada a estimé dans ce sens, que «les micro-entreprises doivent réunir les ingrédients de la pérennité qui sont, en premier lieu, la formation continue et l'esprit d' invention». D'autre part, et abordant la problématique traitant du financement des projets et des obstacles dressés par les banques, Ould Abbès a indiqué que le gouvernement prévoit le lancement d'une nouvelle formule de financement qui s'inspirera de la Banque tunisienne de la solidarité (BTS). Il est à souligner que la cérémonie de clôture de ce salon a vu la présence de plusieurs ministres dont celui de la Formation professionnelle, M.El Hadi Khaldi qui a signé un convention avec son homologue de la Solidarité nationale, portant sur la formation accélérée de 55.000 ouvriers en bâtiment et travaux publics. Khaldi, qui se réjouit du fait que 75% des projets réussis, soient montés par des diplômés de la formation professionnelle, a fait savoir que son département signera des conventions similaires avec tous les départements ministériels. De son côté, le ministre de l'Industrie M.Mahmoud Khoudri a indiqué que la mise en place de la nouvelle stratégie industrielle qui sera dévoilée dans un futur proche, permettra de créer des centaines de milliers de postes de travail. Soutenant ainsi, les projections de Ould Abbès qui a déclaré que «le taux de chômage baissera jusqu'à 9% à l'horizon 2009 contre 12,3% en fin d'année 2006». Des chiffres, précise-t-il, avancés par l'ONS et qui reflètent la dynamique économique enclenchée par le lancement des grands projets. Toutefois, et selon les explications données au président Bouteflika, lors de l'inauguration dudit salon, le taux d'activité en Algérie est de l'ordre de 41% seulement. Un taux, faut-il l'expliquer, traduisant le rapport de la population active à la population en âge de travailler.