La violence terroriste tente de refaire surface et de peser sur la région. Depuis les dernières opérations de ratissage qui ont été menées par les forces de sécurité et qui ont conduit à l'élimination de plusieurs terroristes et à la destruction de plusieurs casemates et autres caches utilisées comme repaires, des actes terroristes ont été enregistrés. Certes, ces actes ne prêtent pas à conséquence et ne font en outre que démontrer combien les outlaws sont aux abois. Sans doute pour essayer de desserrer l'étau des forces de l'ordre sur les massifs forestiers qui servent de lieux de transit et accessoirement de refuges, les éléments armés ont diversifié les actions allant de l'enlèvement de citoyens au racket et à l'organisation d'attentats. C'est ainsi que mercredi soir, aux environs de 19h30, à Aïn Zaouia, une petite commune de la daïra de Draâ El Mizan, plus précisément au lieudit Cité Hellouane, deux bombes artisanales ont explosé, sans doute actionnées à distance, lors de la relève de la garde communale assurant le barrage fixe, sur la RN30 menant de Boghni à Draâ El Mizan. Suite à cette explosion, deux policiers communaux ont été blessés et évacués vers l'hôpital de Boghni, pour les premiers soins. Rappelons que dans la même journée, et plus à l'est de Tizi Ouzou, deux terroristes ont été éliminés, au niveau du barrage fixe du carrefour de Taboukert, à quelque 20km à la sortie est de Tizi Ouzou; les terroristes voulaient griller le barrage. Par ailleurs, les terroristes ont enlevé deux citoyens dont l'un est commerçant et l'autre un technicien d'origine étrangère. Les terroristes s'étant présentés comme étant des policiers opérant dans le cadre d'une enquête. Il semble que la voiture de ce technicien, à bord de laquelle les terroristes se sont enfuis avec leur otage, aurait été retrouvée abandonnée à quelques km à la sortie est de Tizi Ouzou. Les ravisseurs ayant sans doute pris la direction de la forêt de Yakouren. Les éléments armés, qui, durant des lustres, ont sévi dans la région, se sont engraissés avec les hold-up, les rackets et autres actes criminels, semblent désormais réduits à se déplacer constamment, et à essayer de parer les coups des forces de l'ordre. Venant la plupart du temps de la zone nord ou est de la wilaya de Bouira, Kadiria et notamment, de la région située dans les montagnes de la commune de Djebahia, telles les régions de Lahguiat, ou encore dans les monts de Laïla Messad, sur le versant contigu à la forêt de Tizi Gheniff, ces terroristes ont longtemps vécu de rapines et de rackets, notamment dans la riche région allant de Draâ El Mizan à Boghni. Depuis, les forces de l'ordre ont maillé la zone et les massifs forestiers aussi bien celui de Boumahni que les autres. Les heures des éléments armés semblent comptées et malgré ces dernières actions voulues retentissantes, les forces de l'ordre ont bien repris le dessus.