Une conférence sur le développement du tourisme arabe sera organisée cette année au Caire. Une initiative louable vient de voir le jour. L'Union arabe du tourisme (UAT) demande l'annulation du visa entre les pays arabes en vue d'assurer le développement du secteur. L' UAT rappelle avoir demandé en juillet dernier, au Conseil économique et social de la Ligue arabe, d'inclure «l'annulation des visas entre les Etats arabes» dans l'ordre du jour des travaux du sommet économique, prévu cette année au Koweït. Des contacts intenses se poursuivent avec le Conseil des ministres arabes de l'Intérieur à propos de l'octroi de visas collectifs et de la facilitation de l'octroi de visas aux citoyens arabes en vue d'y développer cette industrie lucrative et source de richesses. L'UAT compte, par ailleurs, organiser cette année au Caire, une conférence portant sur le thème «développement du tourisme arabe». L'Organisation mondiale du tourisme prévoit que le nombre de touristes dépassera 1,5 milliard en 2020. Ce nombre important requiert de grands investissements en matière d'hébergement et de restauration en vue d'assurer des prestations de qualité. Le monde arabe doit prendre impérativement le train en marche. Un haut responsable algérien du secteur avait d'ailleurs exhorté les pays arabes à «relever le défi et à faire face à la concurrence des grandes puissances touristiques.» Une rétrospective des revenus touristiques mondiaux, qui frôlent aujourd'hui les deux milliards de dollars/jour, renseigne sur l'importance de cette activité. L'Union ajoute que ces recettes ont atteint quelque 680 milliards de dollars en 2005, alors qu'elles étaient à 481 milliards en 2000 et à 270 milliards en 1990. Les pays arabes qui ont, pour la plupart, en commun, des atouts touristiques majeurs, partagent les mêmes difficultés. C'est là l'un des principaux objectifs auxquels devront s'atteler les spécialistes qui s'attendent à ce que les investissements dans ce secteur atteignent 10 à 20 milliards de dollars, au cours des prochaines années. Cette injection devrait accroître la capacité d'accueil, mais aussi la qualité de service et la formation des staffs hôteliers. Il est cependant regrettable que des pays tels que la Jordanie et l'Egypte, disposant tous deux d'un patrimoine archéologique et historique aient vu la fréquentation de leurs sites se tarir au lendemain des attentats du 11 septembre. A l'inverse, des pays au patrimoine moins riche, mais à «situation stable» tels les Emirats arabes unis ou la Tunisie, connaissent des taux d'occupation plus qu'appréciables, proches des 100%.