Il y a deux ans, lors de l'agression du Liban par les Israéliens, j'avais écrit dans un journal national, que cette agression barbare annonçait le début de la fin de «l'Etat d'Israël». Quelques mois après, malgré leur aviation, leur marine, leurs blindés, les Israéliens quittaient piteusement le Liban, laissant derrière eux leurs chars calcinés et leurs morts, battus par une bande peu nombreuse, armée de quelques roquettes et kalachnikovs. Durant cette guerre, les consulats occidentaux étaient assiégés par des Israéliens cherchant à obtenir des visas pour quitter le pays. Le 8 mai 2008 «l'Etat d'Israël» fêtera le 60e anniversaire de sa création par l'ONU qui, foulant le droit international, a ouvert la voie à une tragédie humaine. Pendant 60 ans, l'armée israélienne sur ordre des gouvernants qui se sont succédé, n'a pas cessé de massacrer des milliers de Palestiniens et de faire fuir d'autres pour accaparer leurs terres. L'ancien président des Etats-Unis, Jimmy Carter, prix Nobel de la paix, récemment en tournée au Moyen-Orient a déclaré: «Ce qu'Israël fait aux Palestiniens est une abomination.» Certains dirigeants occidentaux comptent assister aux «festivités macabres» pour le peuple palestinien spolié. Quelle sinistre plaisanterie quand ils osent parler «des droits de l'Homme dans le monde». Il est vrai qu'ils ont une sentence qu'ils ont appris de leurs aïeux: «Quand les intérêts supérieurs de la nation ou de nos alliés sont en jeu, il faut que...» Que quoi? messieurs les gouvernants. Il faut que la morale, la justice, le droit des peuples soient écartés de votre chemin. Mais voilà, vous oubliez seulement que ces Palestiniens massacrés ou spoliés ont laissé des enfants, des petits-enfants, des arrières-petits-enfants...qui continueront la lutte, jusqu'à la libération totale de leur pays, car depuis son occupation, leur fierté, leur dignité ne les ont jamais abandonnés. Messieurs les gouvernants de «l'Etat d'Israël» et les gouvernants qui les soutiennent, l'histoire se répète toujours. La grande Angleterre a été obligée de quitter les pays qu'elle a envahis, malgré sa grandeur. La France dont certains de ses enfants n'ont cessé pendant 132 ans de crier «l'Algérie c'est la France!» a dû quitter notre pays après 8 ans d'une guerre impitoyable menée par les héritiers de l'Emir Abd El-Kader, Cheikh Abdelhamid Benbadis et ce peuple qui, pendant ce siècle d'occupation, malgré les morts, les tortures, a gardé sa fierté, sa dignité et sa détermination à recouvrer son indépendance. Comme le dit Le Seigneur dans le Saint Coran: «Que de fois une bande peu nombreuse a triomphé avec la permission de Dieu, d'une bande considérable. Dieu est avec ceux qui persévèrent». (Sourate El Bakara verset 249). (*) Président du Comité de la Mosquée Emir Abdelkader