Les Canaris ont longtemps douté avant que la victoire ne se dessine. Les Kabyles ont joué avec le feu et martyrisé les nerfs de leur public devant une équipe venue en roue libre à Boumerdès et dont on donnait pas cher de sa peau. Sublimés par un Bezzaz intenable, les Jaune et Vert avaient pourtant tous les atouts en main pour aisément se qualifier. Voulant parer à toute mauvaise surprise, les hommes de Kamel Mouassa sont entrés vite dans le vif du sujet. La pression était mise sur le portier international espoir sénégalais Manar Laye dès le coup d'envoi de la partie. Une première action d'éclat signée Bendahmane (1') ouvrait les débats. Mettant tout leur poids en attaque, les Canaris multipliaient les assauts. Et la faille tant cherchée sera vite trouvée par Bezzaz d'une jolie reprise instantanée du pied droit à la 15'. La qualification étant déjà acquise, les Tizi-Ouzéens tombaient vite dans la facilité. Brouillons dans l'entre-jeu, à l'image de Medjoudj, «transparent» hier, les quintuples champions d'Afrique étaient très en deçà de leur forme habituelle lors de ce premier half. Pourtant poussifs, les coéquipiers de Zaffour parvenaient tout de même à doubler la mise à la 35' par le prodige Bezzaz après un travail titanesque à gauche de Belkaïd. Laissant venir son adversaire, la JSK offrait une chance inouïe aux camarades de Gay de sortir de leur zone. Une incursion de Sidibé a semé la panique dans le camp kabyle. Gaouaoui, en dernier rempart, descendait l'excellent attaquant sénégalais et la sanction suprême était sifflée. Diouf, chargé de la sentence, réduisait la marque au grand dam du coach Mouassa. Au retour des vestiaires, les Sénégalais prenaient carrément la direction du jeu. Malgré un but quelque peu chanceux de Raho (50'), ce sont les gars de Longa qui se montraient beaucoup plus entreprenants. Un deuxième but de Boly sur un centre de l'omniprésent Sidibé (52') jetait une chape de plomb sur le stade. Sans conviction et moins tranchants que d'habitude, les détenteurs du trophée enregistraient quelques velléités offensives par Dob, Benhamlat et Bendahmane. Toutefois, une nouvelle fois, Diouf d'une belle reprise de la tête sonnait le glas de la formation kabyle (57'). Une nouvelle fois, la passivité de l'axe central était montrée du doigt. Sonnés, les joueurs de la JSK se devaient de réagir. Dob 78' redonnait espoir aux siens avant que Bezzaz 85' et Belkaïd 88' ne scellent définitivement le sort de cette partie, riche en suspense, en rebondissements et surtout en buts.