L'APW de Béjaïa fait montre d'une grande inquiétude quant à la crise qui secoue le secteur économique à Béjaïa. Aussi, ne rate-t-elle aucune occasion pour exprimer son point de vue sur fond d'interpellation des responsables en charge des dossiers. Dans une déclaration, l'APW de Béjaïa saisit pour la deuxième fois le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, cette fois sur la situation de l'unité Cogb. Rappelant son opposition à la privatisation de cette unité, l'APW de Béjaïa estime qu'«après une ouverture excessive de son capital, la conduite de ses affaires augure d'un très mauvais présage de l'avenir de près d'un demi-millier de familles vivant de cette entité». Dans le même document, l'APW constate que «l'absence d'un vrai dialogue social permanent, l'interdit, l'autoritarisme, le licenciement sont les seules règles de gestion dans cette entreprise». Partant, les élus de l'APW demandent en association avec les travailleurs, de revoir la procédure d'ouverture du capital de cette entreprise, à même de sa reprise par les travailleurs conformément au décret 01/353 du 10/11/2001. Les ouvriers de la Cogb, de l'Enmtp unité grues, de l'Epla comme ce qui reste de l'ex-Ecotex, vivent les pires moments de leur vie professionnelle. La menace de licenciement, la fermeture des portes du dialogue et la privatisation non concertée sont autant de signes qui témoignent d'une situation très précaire dans le monde du travail à Béjaïa. Les grèves successives ayant défrayé la chronique locale ces derniers jours, ne peuvent être perçues que comme un signe d'un malaise grandissant interpellant aussi bien les autorités locales que nationales pour une solution juste, économiquement et socialement.