Grâce à sa victoire, la Tunisie a égalé le record de l'Algérie. A l'issue de la 15e édition qui a vu le sacre de la Tunisie, quel bilan pouvons-nous tiré de la participation algérienne? Parties avec la ferme intention de redorer le blason terni de la discipline, les sélections masculines et féminines sont passées à côté de l'exploit. Les Verts ont ainsi perdu leur troisième finale d'affilée du Championnat d'Afrique, la précédente ayant été contre les Egyptiens en 2001. Après une première mi-temps équilibrée, les Algériens ont cédé du terrain devant la furia tunisienne menée par son fer de lance, le professionnel Sobhi, sociétaire du club français de Montpellier. Les Tunisiens ont imposé un jeu rapide et rigoureux auquel nos capés n'ont jamais pu répondre, commettant même plusieurs fautes techniques mises à profit par leurs adversaires pour prendre le large vers une victoire méritée au vu des progrés effectués ces dernières années. Grâce à cette victoire, la Tunisie a enrichi son palmarès d'un sixième titre de Champion d'Afrique, égalant ainsi le record des Algériens. Tandis que la sélection féminine s'est contentée de la quatrième place ratant de peu sa qualification au mondial de Lisbonne. Même les entraîneurs nationaux se sont déclaré satisfaits dans l'ensemble par les résultats réalisés, en atteignant l'ultime stade de la compétition pour les hommes, il n'en demeure pas moins qu'il reste un certain goût d'inachevé. Pour Boudrali «ce résultat est l'oeuvre d'une jeune équipe qui a de l'avenir. Il faut continuer à travailler et ne pas se limiter à ce résultat», a déclaré le coach des Verts, ajoutant que ce résultat est justifié par «la différence dans l'expérience et le travail». En outre, il a tenu à préciser «l'équipe tunisienne est composée d'un groupe qui travaille depuis déjà sept ans alors que les éléments de l'équipe nationale ne sont ensemble que depuis sept mois». Pour ce qui est des 15e championnats d'Afrique, il a déclaré que «le niveau était dans l'ensemble bon et les équipes du haut du tableau ont fait de très belles prestations à partir des demi-finales», ce qui, selon lui, ‘'augure une meilleure progression dans l'avenir du handball africain''. Mais l'avenir du handball algérien n'est pas encore assuré. Maintenant qu'il ne reste plus que quelques mois du rendez-vous mondial, il est temps de prôner une politique de formation et de développement à long terme. L'exemple des Egyptiens et des Français est encore tout frais dans les mémoires.