En cinq ultimes confrontations, la Tunisie a remporté trois victoires. La sélection nationale, qui disputera aujourd'hui sa douzième finale en quinze éditions semble avoir réussi son pari de redorer le blason terni du handball national après une traversée du désert. En effet partie au Maroc avec la ferme intention d'assurer une bonne représentativité au vu de la bonne préparation effectuée, la bande de jeunots du coach Boudrali, malgré l'absence de plusieurs professionnels, a confirmé les espoirs placés en elle et effacé les piètres sorties enregistrées auparavant. Une place qu'elle n'aurait jamais cédé par la faute d'une mauvaise politique sur le long terme. Depuis le dernier sacre acquis au Benin en 1996, l'Algérie n'arrive plus à imposer sa suprématie. Une suprématie qu'elle avait imposée dans les années 80 en décrochant cinq titres d'affilé (81, 82, 83, 84 et 85). S'ensuit, ensuite, une période de disette ou le handball national avait connu une régression en jouant les seconds dans les compétitions où il s'est engagé. Lors du mondial français, le bilan de l'ex-entraîneur national, Salah Bouchekriou, était loin d'être réjouissant en dépit d'une qualification, sans gloire, au second tour et une 13e place au classement général sur un total de 24 nations. Aux J.M de Tunis, les résultats n'étaient guère meilleurs, et en l'absence des ‘'pros'', la sélection algérienne a fait sa plus mauvaise campagne méditerranéenne, en se contentant d'une 7e place qui a précipité le limogeage du coach national. Cette sixième finale entre les deux équipes est l'occasion rêvée pour le sept national de rendre à la discipline sa véritable place dans le gotha africain. La sélection nationale s'est qualifiée en obtenant un succès laborieux (19/18), tant les Marocains voulaient confirmer leur progression en accédant pour la première fois en finale. Cette sixième finale entre les deux équipes s 'annonce avec des relents de revanche pour les Algériens. En cinq ultimes confrontations, la Tunisie a remporté trois victoires. Les camarades de Labane sont conscients de la rude tâche qui les attend devant une formation qui vient de se payer le tenant du titre (25/19). Face aux Egyptiens, la sélection tunisienne a construit son succès grâce à son jeu rapide et précis ainsi qu'à un strict marquage individuel. En outre, l'excès de confiance des Pharaons a tourné à l'avantage des Tunisiens. Un jeu dont devraient se méfier les Algériens qui ont laissé apparaître des lacunes en défense. Quel que soit le résultat de cette finale, il est temps de se pencher sérieusement sur cette jeune équipe qui a quand même laissé une bonne impression. La qualification au prochain mondial est une autre satisfaction qui présage un bel avenir pour la discipline. En attendant août 2003, les dirigeants de la discipline se doivent dès maintenant de se mettre au travail pour assurer une bonne préparation au mondial de Lisbonne où l'équipe est appelée à faire mieux que lors des précédentes éditions.