D'aucuns estiment que ces rencontres deviennent d'autant plus nécessaires que les conditions de vie des travailleurs algériens deviennent de plus en plus difficiles. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a affirmé hier, en marge de la conférence de presse tenue au siège de son département, qu'aucune réunion n'est prévue entre le gouvernement, le patronat et l'Ugta. «Rien n'est prévu pour le moment. Il n'y a ni bipartite ni tripartite», a affirmé Tayeb Louh. Ce dernier écarte ainsi du revers de la main toutes les rumeurs et les spéculations publiées récemment dans certains organes de la presse nationale. Pourtant, d'aucuns estiment que ces rencontres deviennent d'autant plus nécessaires que les conditions de vie des travailleurs algériens deviennent de plus en plus délicates. Cela est dû notamment à l'érosion du pouvoir d'achat des Algériens provoquée, entre autres, par l'augmentation vertigineuse des prix des produits de première nécessité. Du côté du patronat, l'on ne cesse de remettre sur la table le fait que le gouvernement n'a pas tenu tous ses engagements quant à la mise à niveau des entreprises en Algérie. Ce volet constitue d'ailleurs l'une des premières préoccupations du patronat algérien. D'autant que le gouvernement a décidé de mettre à niveau pas moins de 2500 entreprises publiques. Plusieurs autres chapitres, et non des moindres, prévus à l'issue de la dernière tripartite, attendent encore leur concrétisation. Des lacunes qui ne sont pas sans susciter l'indignation et du patronat et de la Centrale syndicale. Ces deux parties ne manquent d'ailleurs jamais les occasions pour stigmatiser le gouvernement qui n'applique pas certains de ses engagements. «On ne peut pas attendre quatre ans pour organiser une tripartite. Il faut une réunion mensuelle avec les partenaires sociaux de manière à faire une évaluation de la situation et prendre des mesures d'urgence», a indiqué, en mars dernier, Mohand Saïd Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa). Interrogé sur les statuts particuliers des travailleurs activant dans les divers secteurs, mis sous la tutelle du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh a indiqué que sur 45 statuts, seulement 12 sont prêts. «Le reste, il faut attendre encore quelques temps», a indiqué le ministre du Travail. Revenant sur le nouveau Code du travail, M.Louh a affirmé qu'«il est fin prêt. Il ne reste que quelques réunions et des débats concernant trois ou quatre dispositions, un peu délicates. Mais ça ne va pas prendre beaucoup de temps». Tayeb Louh a estimé que le nouveau Code du travail sera prêt vers le début de l'année prochaine.